Edito

Parce qu’elle a présenté un reportage de Zone Interdite sur l’islamisme radical à Roubaix, la journaliste de M6, Ophélie Meunier, a reçu des menaces de mort et a été placée sous protection policière. Tout comme un juriste originaire de la ville, Amine Elbahi, qui avait témoigné dans l’émission. La rédaction de Stratégies leur apporte tout son soutien et s’indigne qu’en 2022 l’exercice de la liberté d’informer puisse aboutir à des menaces aussi graves. Il ne doit pas y avoir de zones interdites aux journalistes en France ! Le procès de l’attentat contre Charlie Hebdo, qui s’est terminé, au terme de trois mois d’audiences largement médiatisées, à la cour d’assises spéciale de Paris, n’a-t-il eu aucun effet ? Dans son dernier rapport sur la liberté de la presse, présenté mi-décembre 2021, Reporters sans frontières (RSF) concluait ses observations sur la France par ces mots : « Les condamnations exemplaires des complices des auteurs de l’attaque contre Charlie Hebdo, rendues par la justice, ont une valeur d’exemple incontestable. » Pas suffisant visiblement pour faire réfléchir les islamistes radicaux, auteurs des menaces. Le rapport de RSF relevait également un climat général « hostile aux journalistes, notamment sur les réseaux sociaux… Une vigilance sera de mise dans la perspective de la présidentielle de 2022. » La France est le 34e pays en matière de liberté de la presse. Et si les candidats à la présidentielle s’engageaient tous à nous faire remonter dans ce classement en protégeant davantage ce bien commun ?

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