Edito

Après les marques, les agences ! Les choix successifs de WPP (1 400 salariés en Russie), IPG (200 employés) et Publicis (1 200 collaborateurs) de se retirer de la patrie de Poutine sont spectaculaires. Quasiment du jour au lendemain, Publicis a ainsi cédé les rênes de sa filiale russe à Sergey Koptev, président fondateur de Publicis en Russie, « avec l’engagement contractuel d’assurer un avenir à ses collaborateurs dans le pays ». À mesure que la guerre en Ukraine monte en intensité et en atrocité, il devient intenable pour les entreprises de poursuivre leur activité dans le pays le plus étendu du monde. D’autant que la situation empire au fil des jours comme le reconnaît le patron d’IPG, Philippe Krakowsky, dans un message à ses équipes que Campaign a pu se procurer, citant « l’échec des pourparlers de cessez-le-feu, l’escalade des attaques sur les civils et les hôpitaux… » En parallèle, les holding companies doivent gérer un autre front : leurs filiales en Ukraine. « La sécurité de nos 350 collaborateurs en Ukraine est notre priorité, dit ainsi Arthur Sadoun, le président du directoire de Publicis Groupe, dans un communiqué. Nous sommes en contact quotidien avec chacun d’entre eux et mettons tout en œuvre pour les protéger. » WPP compte pour sa part 200 salariés dans un pays sous les bombes. Là-dessus au moins, le président ukrainien Volodymyr Zelensky aura été entendu : « Tout commerce avec la Russie doit être stoppé, a-t-il ainsi tweeté, car il finance indirectement le meurtre de nos enfants… »

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