La chronique vertueuse

Voilà encore de quoi donner du grain à moudre aux sceptiques du développement durable, mais aussi à ses plus fervents défenseurs… Plusieurs scientifiques du Fisheries Centre de l'université de Colombie-Britannique, au Canada, et de la Scripps Institution of Oceanography de San Diego, aux Etats-Unis, viennent de remettre en cause, dans un article publié le 2 septembre dans la revue Nature, la légitimité de l'écolabel MSC.

Créé en 1997 par le WWF et Unilever, le Marine Stewardship Council, organisation désormais indépendante luttant contre la surpêche, diffuse – surtout dans les pays anglo-saxons – son label censé certifier une pêche «durable». Il représenterait 7% des prises mondiales et certifie à ce jour cinq pêcheries françaises.

Une polémique en forme d'exemple

Or d'après l'article de Nature, ladite certification «ne tient pas sa promesse» de respect de l'environnement. Jugée peu rigoureuse et trop passive, elle servirait même de caution à des pêches industrielles peu respectueuses de la biodiversité.

Pour sa défense, le MSC rappelle que 40% des postulants n'obtiennent pas son label et que des facteurs «extra-halieutiques», climatiques notamment, peuvent expliquer les fluctuations voire la réduction de certaines espèces.

Quoi qu'il en soit, cette polémique devrait servir d'exemple aux multiples labels qui fleurissent ici ou là et aux marques qui en usent: ce type de démarche ne supporte pas en effet l'amateurisme, encore moins la complaisance.

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