La chronique vertueuse

La mention «sans OGM», autorisée par décret depuis février 2012, devrait s'afficher plus largement en rayons. Certaines marques n'ont d'ailleurs pas attendu le 1er juillet 2012, date de son entrée en application. La mention est présente sur le packaging des poulets Fermiers de Loué. Quant à Carrefour, sa marque distributeur propose, depuis 2010, un «nourri sans OGM» sur plus de 300 références. Un succès. L'étiquetage dope les ventes en comblant les attentes de consommateurs avides d'informations et de naturalité. Toutes, cependant, ne pourront pas s'en prévaloir.

Dans les faits, le décret est applicable à un nombre restreint de produits. Impossible, par exemple, pour un aliment issu de vaches nourries à l'herbe plutôt qu'au soja ou au maïs OGM, l'herbe n'ayant pas d'équivalent génétiquement modifié. Enfin, pour en bénéficier, un apiculteur devra se situer à plus de 3 km d'un champ OGM. Le vent peut en effet entraîner la pollinisation involontaire d'une plante par une variété génétiquement modifiée. Curieusement, un projet d'arrêté gouvernemental vient de fixer la distance réglementaire entre champs OGM et non OGM à cinquante mètres. Un écart qui ne garantit pas, pour beaucoup, une production proche de l'agriculture biologique. Et si l'étiquetage «sans OGM» n'était là que pour mieux faire passer à terme la fin d'une autre interdiction, celle de la culture OGM?

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