Édito

En 2021, on ne démissionne plus, on « rage quit » ! Une version plus soupe au lait de la démission qui s’inspire des joueurs de jeux vidéo jetant de rage leur joystick en pleine partie parce qu’ils sont en train de perdre (lire aussi la chronique de Martin Piot). Une version plus impulsive de l’hilarant spot « au revoir président » créé par DDB en 2002, pour le Loto, où un salarié débarquait en plein comité de direction, en caleçon et avec un déguisement de poussin sur la tête. Dans un article de juin dernier, Business Insider relevait que le « rage quit » concerne en particulier la distribution. Des métiers qualifiés d’essentiels pendant les confinements à répétition et des salariés remerciés et valorisés par les enseignes à ces moments-là, et qui avec le retour à la normale pâtissent à nouveau d’un manque de considération. En France, le secteur médical pourrait souffrir largement de « rage quitting » tant ses professionnels sont passés d’un extrême à l’autre dans l’opinion publique : applaudis tous les soirs pendant le confinement, les soignants se font traités aujourd’hui de collabos par certains manifestants antivax. Car le terreau qui favorise le « rage quit », c’est avant tout la perte de sens. Nos métiers – ceux de la communication et du journalisme – ne sont pas à l’abri du « rage quit », surtout dans cette phase délicate où il faut faire revenir les salariés dans l’entreprise, après un an et demi de bureaux sans frontières. Selon une étude d’Adobe Document Cloud, 56 % des travailleurs de la génération Z prévoient de changer de travail dans les douze prochains mois…

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