Demain, il n'y aura plus de publicité ni de communication telles que nous les connaissons. J'ai fait ce rêve, il y a quelques semaines… en vacances! Je n'y avais pas trop prêté attention jusqu'à ce que je comprenne que ce n'est pas un rêve… Non! Ce sera bel et bien notre réalité de demain.

Une nouvelle réalité sortie tout droit de notre Web chéri et de son pilier fondateur: le partage dans la gratuité. Vous savez, cette fameuse gratuité qui a fait prendre conscience à des millions de gens que ce qui est gratuit ne vaut pas zéro. Celle-là même qui a fait naître un nouveau modèle économique pour la culture et qui engendrera, à terme, un nouvel ordre économique et, fatalement, un nouveau type de marketing.

Aujourd'hui, les entreprises comme People for cinéma et My Major Company ne sont-elles pas des signes qui prouvent que cette révolution est déjà en marche? Ces quelques disques ou films qui sortent sur un modèle financier participatif ne sont-ils pas des prémices de ce qui se passera dans les années qui viennent?

Des phénomènes se multiplient pour soutenir la création, partout. Les internautes sont devenus des sponsors, des dénicheurs de création, de talents. La crise ayant tué les initiatives de création des entreprises, les internautes font de la résistance: «Nous voulons de la création, de l'innovation, du risque», crient-ils au travers de leurs «forwards» de liens, de leur «j'aime», de leurs quelques euros lâchés par ci par là. Ils boudent les entreprises suiveuses qui s'acharnent à essayer de les convaincre au travers de créations artificielles telles que pages Facebook et pseudo-blogs…

Les marques commencent à comprendre qu'il faut qu'elles continuent de créer, mais différemment, en partageant avec les internautes ce pouvoir de création. Malheureusement, pas encore suffisamment…

Quand elles seront vraiment boudées, elles y viendront, elles aussi, au modèle qu'adopte la culture aujourd'hui. Elles demanderont un engagement financier à leurs clients, pour pouvoir avoir une fidélité, un attachement plus authentique qu'une carte en plastique. Elles les inciteront à s'engager dans le financement de leurs innovations, de leurs créations. «Êtes vous prêts à investir dans la dernière crème anti-âge ou la nouvelle émission de télé-réalité?» C'est ce qu'elles demanderont demain.

Oui, le Web 3.0 sera financier ou ne sera pas! Je suis persuadée que si je demande autour de moi, tout le monde dira «oui» pour donner quelques euros à une nouvelle marque de yaourts fabriquée dans une PME du Nord qui en a ras-le-bol de ramer pour se faire référencer par la grande distribution.

Ça commence comme ça... Ça commence toujours comme ça! Et dans quelques années, nous serons tous partie prenante de la création, de l'innovation, du design des entreprises. D'un point de vue financier et non plus seulement participatif. Internet sera alors la nouvelle place financière pour lever des fonds en direct. Les agences seront les nouveaux traders. Elles feront un métier proche des associations caritatives, organiseront d'énormes événements pour des collectes d'anthologie, elles s'appuieront sur des personnalités populaires. Bref, le marketing et les agences seront les futurs intermédiaires financiers glorieux du système.

Voilà où mènent les rêves: à une réalité toujours plus proche, un nouveau marketing que j'aime appeler le marketing du «goodwill».

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