Talent à suivre
Photographe et vidéaste français originaire de la Rochelle, Laurent Castellani s’est toujours passionné pour l'image et l'émotion qui en découle.

Laurent Castellani démarre sa carrière en venant s’installer à Nantes en 2001. Il y trouve rapidement sa place dans un studio de communication où il restera cinq ans et devient par la suite designer digital pour de nombreuses agences de communication. Mais c’est pendant son temps libre qu’il s’amuse à filmer, à observer, à explorer sa créativité.

En 2015, il commence réellement sa carrière d’artiste indépendant en faisant des vidéos. Son idée : se servir de ses propres objets (un casque Bose, sa voiture Jaguar) pour porter sur eux un nouveau regard. Le premier film qu’il réalise nécessitera uniquement un Canon 5D et un casque Bose qu’il demande à sa modèle de porter. Repéré par le spécialiste du son, il finit par signer un de leur spots publicitaires. Dans la même semaine, l’artiste est contacté par plusieurs agences, dont Pixies Films et certaines marques de luxe pour lesquelles il tourne des mini-films.

Lynchien

À partir de là, tout s'accélère. Des films, il passe à la photo. Sa série Mulholland Drive, réalisée en août 2018, marque un tournant dans sa carrière. Le shoot au-dessous d’un pont, pour lequel il ne s’était absolument pas préparé, reste son plan préféré encore aujourd’hui. L’artiste dit avoir subitement arrêté une femme dans la rue. Seulement 30 minutes plus tard, elle devenait son prochain modèle.

Hormis les films, les séries et la musique, l’artiste s’inspire beaucoup de l’écriture visuelle de David Lynch pour ses clichés. «Trouver le surnaturel dans le naturel», est son thème de prédilection. C’est notamment grâce à ses photos que Netflix s’est intéressé à son travail. Mais l’artiste, solitaire et souffrant d’agoraphobie, a poliment refusé l’offre.

D’ailleurs, Laurent Castellani sait trouver son inspiration sans devoir forcément bouger : «Il y a des personnes qui deviennent photographes en voyageant, moi c’est tout le contraire.» L’univers éthéré du photographe est en lui, pas ailleurs. C’est également pour cette raison que l’artiste souhaite rester libre et indépendant dans son travail. «J’accepte seulement les partenariats qui me permettent de rester dans mon univers. Si on ne me laisse pas cette liberté, je n’en veux pas.» Refuser certaines offres, même alléchantes, n’est pas un renoncement pour lui. Alors qu'il s'apprête à participer au Nikon Film Festival 2020, le photographe-vidéaste sera bientôt publié dans un livre par New Heroes and Pioneers, nommé meilleur éditeur de 2019.

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