Carte blanche
Mickaël Jeanne, directeur des Gaulois devenu depuis directeur de la création chez Heaven, se passionne pour les artistes. Ils représentent pour lui une échappatoire autant sur le plan personnel que professionnel.

Technikart

 « Je suis de la génération Technikart. Quand je suis arrivé à Paris j’avais 20 ans, j’ai commencé à lire ce magazine et j’ai tout de suite adoré. J’ai tous les magazines chez moi. Les journalistes portaient un regard tellement différent, en accord avec la réalité tout en étant décalé. Au-delà des articles qui étaient super, c’était un magazine à idées où en tant que créatif je pouvais puiser pas mal d’inspiration. Aujourd'hui, c’est plus compliqué pour eux. On pourrait penser que Society a repris le relais. »

 

Gilbert Garcin

 « Cet artiste m’inspire beaucoup. Né à la fin des années 20, il était un précurseur de Photoshop. Quand j’utilisais ce logiciel pendant mes études, c'était mon outil de prédilection. Il avait pour habitude de travailler avec sa femme, et de ne réaliser que des photos en noir et blanc. Gilbert Garcin donne une lecture visuelle à des sujets “mainstream”, “boring”. Et sa vision m’aide dans la manière de penser les images. Bien évidemment, je suis réaliste, ça ne se ressentira pas forcément dans mes travaux. »

 

Aurel Schmidt 

« C'est une artiste canadienne qui effectue du dessin pur et dur. Elle parle de sexe, de drogue, d'alcool... Elle met en scène tous les vices possibles. C'est une artiste contemporaine qui arrive encore aujourd'hui à montrer des choses étonnantes. À la base, je suis également dessinateur. Mon parcours est différent de celui des autres publicitaires. J'ai un CAP dessinateur en publicité, c’était les débuts de la PAO, pour ensuite intégrer une école d’art. Ensuite, je me suis retrouvé propulsé chez Havas. En tant que publicitaires, nous rêvons tous de collaborer avec des artistes mais cela reste souvent de l'ordre du fantasme. Autre exemple d'artiste avec lequel j'aimerais travailler : Gaspard Noé. Je rêverais de faire une campagne avec lui, il a une notion du casting décalé, un œil graphique sans trop d’artifices. Être entouré d'artistes avec aucune contrainte commerciale, c'est mon rêve ultime. En parallèle, je tente une percée dans l’écriture de scénarios. »

 

« Is it because I’m black ? » 

« Je ne suis pas mélomane, mais j’écoute beaucoup de musique et il y en a une en particulier qui ne me quitte jamais : Is it because I’m black ? de Syl Johnson. J'écoute ce morceau de soul une à deux fois par semaine. Je ne sais pas s'il m'aide à trouver des idées, en revanche j'en suis accro. C’est le genre de petit détail qui me donne envie de me lever le matin. L'histoire de la musique ne me concerne pas directement et pourtant ce sujet me parle. C'est un morceau très fort, qui fait écho à l'actualité. » 

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.