Application de rencontres
Trois ans après son lancement, l'application de rencontres DisonsDemain souhaite devenir le porte-parole des 50 ans et plus. Aux côtés de l'agence Steve, ils ancrent une posture décomplexée des quinquas et rappellent que l'amour n'a pas d'âge, ni de frontière.

DisonsDemain n’est plus dans la proposition subtile, mais directe. Lancée en France en 2017, cette application du groupe Meetic se concentre sur les célibataires de plus de 50 ans. «Leur état d’esprit est plus décomplexé, ils savent ce qu’ils veulent et ce qu’ils n’aiment pas. Ils ne font pas obligatoirement des rencontres pour s’installer par la suite», précise Jérôme Rivière,VP brand & consumers Europe de Meetic. Mais leur image dans la société et dans les publicités reste dévalorisante voire humiliante. Ils sont souvent relégués à des campagnes pour des fuites urinaires et autres problèmes de santé... «Cette cible est trop caricaturée par les marques. Nous travaillons depuis trois ans afin de trouver la bonne façon de les représenter et de parler d’eux. Avec la première campagne en 2019, nous avons installé DisonsDemain dans le paysage. Désormais, nous nous affranchissons de l’aspect pédagogique pour quelque chose de plus inspirant», retrace Jérôme Rivière. Depuis le confinement, l’application a mis en place –comme ses concurrents– le service vidéo. Un moyen plus direct de communiquer et qui ne fait pas peur à ses usagers, au contraire, puisque la moyenne des conversations est de 37 minutes. «On a tendance à penser qu’ils ne savent pas s’adapter mais l’usage des appels vidéo est le même que celui des utilisateurs de Meetic. Cette cible est de plus en plus digitale», rapporte Jérôme Rivière. 
Lovelangue
Cette campagne, Steve y réfléchit depuis le mois de mars. Elle est déclinée en plusieurs films, en version française et allemande. Ce tournage a permis de réunir la même équipe que celle qui a travaillé pour les deux précédentes campagnes de DisonsDemain, incluant la boîte de production Bandits et le réalisateur Jesse Salto. «Il y a eu une compétition de réalisateurs, mais Jesse nous a prouvé encore une fois que c’était lui le meilleur pour ce brief. Au départ, on avait un peu peur mais nos craintes se sont vite dissipées quand il nous a montré sa motivation. Et puis il a un très bon œil, et déchire tout niveau casting», explique Guillaume Lartigue, coprésident et directeur de la création chez Steve.
Comme une petite colonie de vacances, l’équipe s’est embarquée dans un road trip de trois jours aux alentours de Marseille. Le tournage a eu lieu en novembre, avec soleil et vent frais au programme, un temps parfait pour des lumières d’hiver qui transpercent l’image. Sur le plateau, l’ambiance fut chaleureuse, ce qui se ressent dans le jeu des acteurs. «Quand on parle de rencontres amoureuses, on ne peut pas se permettre de ne pas être juste. Étant présent sur plusieurs marchés, nous avons adapté le scénario et le script en fonction de la France et de l’Allemagne», ajoute Jérôme Rivière. Quand le couple de Français se lance dans une salsa improvisée, les Allemands ne dansent pas. Dans le chapitre en voiture, les Français jouent à fond la séduction, entre battements de cils et bouches en cœur… Alors que chez les Allemands, l’échange est plus direct. À chacun sa «lovelangue». Ce spot puise son inspiration dans le film de Jean-Luc Godard À bout de souffle, avec la fameuse scène de Belmondo qui s’adresse directement à la caméra. D’ailleurs la campagne s’appelle «Nouvelle Vague». Clin d’œil ? «Le face caméra dans la voiture s’inspire du concept crée par la Nouvelle Vague, c’est une des inspirations du moment en réalisation. D’une certaine manière, cela montre que les 50 ans et plus sont dans le coup, même avec d’anciennes techniques de réalisation», estime Guillaume Lartigue. 

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