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L'agence Havas Paris réalise un nouveau chapitre pour l'association Imagyn et continue ainsi dans la lutte contre les cancers dus aux papillomavirus en France. Le film donne à voir des discussions entre ados sur la sexualité, sans tabou, afin d’inciter à la vaccination des filles et des garçons dès 11 ans.

Alors que la France étend sa campagne de vaccin contre le Covid-19, un autre vaccin devrait se faire entendre. Il concerne une infection sexuelle encore trop méconnue mais qui tue environ 2900 personnes par an en France (source OMS 2017), femmes et hommes compris. Il s’agit du papillomavirus. Une infection qui se transmet par contact de la peau et/ou muqueuse et est responsable de six cancers différents. Un vaccin pour prévenir de ces cancers existe déjà mais c’est seulement depuis le 4 décembre 2020 que le remboursement de ce dernier est effectif pour les garçons. «Cette campagne est l’aboutissement de deux ans de lutte pour le remboursement des vaccins du HPV pour les garçons. Nous savons grâce à l’Australie que ce vaccin fonctionne puisque le pays est en passe d’éradiquer cette IST. Il est essentiel de donner des chances équivalentes aux jeunes», rappelle Coralie Marjollet, présidente de l’association Imagyn (Initiative des Malades Atteintes de cancers Gynécologiques). 

Actuellement, la préconisation de l’ARS (Agence Régionale de Santé) est de se faire vacciner dès 11 ans, avant le premier contact sexuel car le préservatif ne protège pas systématiquement du papillomavirus. Il y a deux ans déjà, l’association Imagyn accompagnée de l’agence Havas Paris, avait réalisé une campagne de sensibilisation contre ce cancer. Depuis des avancées ont été prises, et l’association trouvait judicieux de les communiquer, en faisant de nouveau appel à Havas Paris ainsi qu’à la réalisatrice Julie Navarro. «Avant de se mettre à la réalisation, Julie était une directrice de casting. C’était un avantage pour nous car dans la première campagne on mettait en avant des femmes célèbres pour parler de cette maladie, et il s'avère qu'elle connaissait tout le monde. Pour ce volet, elle connaissait également un panel d’adolescents très diversifié. C’est pas évident de trouver des gosses aussi naturels», souligne Christophe Coffre, directeur de la création chez Havas Paris.

La sécurité d’abord 

Pour un film de prévention, il a plus l’allure d’un court-métrage. Il ne met pas au centre la maladie mais ses prémices : l’acte sexuel. Ainsi, quatre groupes d’enfants de 11 à 19 ans parlent librement de préliminaires, de roulage de pelle et de l’acte en lui-même. «Quand on a 11 ans le cancer n’est pas une question, et heureusement. On présente des jeunes pour que les parents se rendent compte que ce cancer existe. Même s’il est impensable d’imaginer une sexualité chez des enfants de 11 ans, ils en parlent quand même. C’est dérangeant mais il faut se protéger avant tout contact sexuel», explique Coralie Marjollet. 

Dans cette mise en scène qui n’en a pas l’air, la caméra se fait toute petite. Les adolescents parlent de ces sujets considérés comme tabous, de manière naturelle, assis autour d’une table ou en bas des bâtiments. «Curieusement ce n’était pas gênant, on lançait le débat et ils suivaient. Les jeunes ont tellement l’habitude de se filmer qu’ils sont à l’aise face à la caméra», se remémore Christophe Coffre. Parfois la caméra restait allumée afin de voler ces petits moments de complicité. «C’était très difficile comme tournage car nous avons l’habitude que tout soit carré et programmé, là nous laissions place à la spontanéité», ajoute le directeur de la création. Plutôt que de tomber dans le pathos, couramment utilisé dans les campagnes de sensibilisation, c'est l'humilité qui trône avec justesse. 

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