Carte blanche
Le directeur de création de l'agence parisienne et lilloise DPS est aussi photographe à ses heures perdues. Formé à la direction artistique à l'ESAAT, il travaille son œil avec ce qui l'entoure.

Jean-Pierre Jeunet

«  Ce grand réalisateur de films est aussi un enfant de la pub. Il a réalisé autant de courts-métrages que de films primés. Son image est reconnaissable entre toutes. Même si je ne renie pas l'utilisation du numérique, j’admire le côté artisanal dans la production de ses films. Il n’y a qu'à regarder Delicatessen ou La Cité des enfants perdus, ils possèdent une vraie écriture cinématographique. Quant à son film Un Long Dimanche de fiançailles, il a un côté très tendre que l’on retrouve dans la publicité de nos jours. Ce côté sensuel, on le retrouve notamment dans les dernières campagnes Intermarché, Jean-Pierre Jeunet aurait pu les faire. »

 

Viviane Maier

« Cette photographe est née à New York dans les années 20 mais son travail n’a été découvert qu’en 2010 avec plus de 120 000 clichés retrouvés par le plus grand des hasards par un étudiant, lors d’une brocante. Il aurait découvert ses bobines dans un carton. Elle a une approche à la Robert Doisneau, très réaliste. Ses photos transpirent la sincérité. Elle avait pour habitude de grimer les personnages qu’elle immortalisait avec des mises en scène, souvent dans la rue, pour en faire des portraits. Je ne sais pas pourquoi elle est devenue célèbre à titre posthume... »

La Cité radieuse à Marseille

«  Cette bâtisse a été réalisée dans les années 50 par l’architecte Le Corbusier. Elle contient plus de 300 logements et prend la forme d'une barre à la verticale. C’est un lieu absolument magique que j’ai eu la chance de visiter. Ce lieu est hyper inspirant, il crée un parallèle avec l’architecture d’aujourd’hui puisqu’il était précurseur des écoquartiers. Même dans son apparence, ses couleurs sont pop et donne une impression d’un bâtiment des années 90. C’est une ville à elle toute seule contenue dans un bâtiment, avec un rooftop transformé en école, des cuisines entièrement équipées qui dans les années 50 était une vraie révolution pour les femmes. À cette époque, nombreux ont été les détracteurs, même encore aujourd’hui. Malgré son classement à l’Unesco, il est encore perçu comme un ovni dans la ville. » 

 

Les bistrots

«  Cela fait partie de la culture belge, d’ailleurs le vendredi soir, c’est dans les habitudes de s’y rejoindre. Les échanges y sont toujours très riches. Pareil à Paris, où je me rends deux jours par semaine pour le travail, j’aime flâner dans les bars parisiens comme La Closerie des Lilas ou La Coupole. Ce sont des lieux de communication où on apprend beaucoup même si l’échange se fait plus facilement en Province. À Paris, je m'attarde plus sur la richesse des lieux, les comportements des personnes... »

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