Santé
Moins de « feel good » et plus de réalisme. C'est sur cette idée qu'Aésio et WNP se sont accordées pour réaliser le nouveau chapitre de leur campagne. Isolés sur leurs îlots, les mutualistes se rapprochent à l'aide d'une corde fournie par la mutuelle. Un film qui laisse rêveur.

Pour la rentrée 2021, la mutuelle Aésio tente le grand film. Avec l’aide de son agence historique WNP, elle file la métaphore du lien, représenté par une corde. Pour rappel, sa première campagne imaginée par WNP intitulée « Ce lien qui nous unit » exprimait l’ADN d’Aésio en donnant vie à ce lien mutualiste. Tout un symbole pour parler de cette connexion étroite entre les adhérents et les employés. «Le premier film était un film de marque où il fallait retravailler l’image d’Aésio et la réinstaller dans le paysage des mutuelles. En effet, Aésio est le fruit d’une fusion entre trois mutuelles et a été renommée ainsi en janvier 2021», rappelle Marine Peyramaure, directrice marque et communication commerciale d’Aésio Mutuelle. Pour ce second opus de 30 secondes, ce sont les services et les offres de la mutuelle qui sont mis en avant. Et pour en parler, agences et annonceurs ont mis du temps à trouver la bonne idée. «Au départ, nous avions le choix entre trois pistes créatives, que nous avons donc pré-testées auprès de deux panels : le grand public et nos adhérents», confie Marine Peyramaure.

Finalement, l’idée d’une campagne insulaire avec la métaphore du lien retient l’attention de tout le monde. Aux antipodes du film Seul au monde : ici, pas de Tom Hanks perdu dans le pacifique. Sur un océan sans fin, les mutualistes isolées sur leurs îlots, avec des problématiques de santé, se rapprochent à l’aide d’une corde. «C’était un vrai challenge pour WNP et la société de production Blue. Ces îles sont une métaphore : l’idée est de montrer qu’à l’aide du lien mutualiste, les gens qui ont des problèmes peuvent se reconnecter. Pour être honnête, j’avais cette idée depuis le premier film, à ce moment-là, je lisais justement le livre de Jérôme Fouquet L’Archipel français qui souligne cette individualisation», souligne Mathieu Vinciguerra, directeur de la création chez WNP. Un univers onirique condensé dans un plan séquence de 30 secondes.



Îles flottantes

 Ces îles, l’agence a été les chercher en Europe, plus exactement en Slovénie, à une heure de la capitale. Le lieu de tournage nécessitait quelques ajustements. Au-delà du lac – censé représenté la mer – bien réel, les îles ont dû être recréées de toutes pièces. En effet, elles ont été reproduites en polystyrène taillé avec des flotteurs en dessous. Un travail d'équilibriste réalisé par la chef décoratrice Audrey Malecot qui aura pris trois semaines de préparation. En plus de réfléchir à la stabilité de ces cinq formes flottantes, il était nécessaire de penser à la décoration pour les habiller. Cinq îles pour communiquer sur cinq services proposés par la mutuelle, dont le service dentaire, le service psychologique, la télé-consultation… Dessus, de vrais végétaux ont été plantés, toujours dans ce souci de retranscription de la réalité. «Je vois encore le mec arroser les plantes pour les garder en vie», se remémore Mathieu Vinciguerra.

Toujours dans cette thématique du lien et du rapprochement, les îles ont été pensées de manière à ce qu’elles s’emboîtent, sans oublier la conscience écologique : les installations des premières îles ont été réutilisées pour en créer de nouvelles. Impossible pour l’œil humain de déceler le montage. «En termes de tournage, il a fallu trouver des solutions pour la production. Au départ, un des réalisateurs pressentis pour le film voulait le faire en studio puis le réalisateur Verse –que nous avons sélectionné– nous a convaincus de le faire en extérieur. Et c’est le genre de film et de tournage dont tu souviens ! Autour du lac, l’équipe bougeait en fonction du soleil. Nous avons également installé un grue de travaux pour reproduire la lumière. Certaines scènes ont été filmées au drone, de manière à donner du mouvement aux scènes», explique le directeur de la création. 

 

Grosse production

À première vue, le film a des allures de grosse production bien que réalisé avec les moyens du bord. «Avec le budget dont nous disposions, nous sommes fiers d’avoir produit un film de qualité. Quand nous avons lancé la production, quelqu’un m’a dit “ah ouais, il est ambitieux ce film”, comme si c’était un gros mot. Mais j’avais cette idée en tête depuis un moment, et je trouve que ça représente bien ma pensée», lance Mathieu Vinciguerra. Il représente également dix mois de gestation. L’équipe a commencé la préparation avant Noël 2020 pour le finir pendant la coupure estivale de cette année, de manière à ce qu’il soit prêt pour la rentrée. «C’était très important pour nous que le film sorte maintenant. Le marché de l’assurance est très concurrentiel et généralement, les souscriptions aux mutuelles se font en septembre et en janvier», rappelle la directrice marque et communication commerciale d’Aésio Mutuelle.

Ce nouvel opus surprend par rapport aux autres films du marché de l’assurance santé où la communication a habitué le téléspectateur à des acteurs aux sourires bien trop faux pour parler de problème de santé. «Les exemples de campagnes connus oscillent trop souvent entre les “feel good” qui cherchent à faire oublier que la santé, ce sont aussi des problèmes de santé, et les grandes déclarations d’intentions parfois un peu creuses. Là, on montre des gens avec des vrais problèmes et toute l’entraide qu’il y a autour», tranche Mathieu Vinciguerra. Une prise de position remarquée et qui ouvrira la voie à de nouvelles manières de communiquer sur la santé. 

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