Photographie
Il a suffi de hasard, de chance et de talent pour qu’Alexandre Carel, jeune habitant d’Antony, se retrouve à photographier du jour au lendemain les grands noms du rap français.

Jok’Air, Freeze Corleone, Aya Nakamura.. La liste des artistes que le jeune homme de 19 ans a pris en photo est très longue. C’est dans un café à Montparnasse qu’il raconte comment la photographie lui est tombé dessus. « Quand j’étais au collège, je regardais les vidéos des youtubeurs et ça me donnait envie de faire la même chose, alors je me suis acheté une caméra. Mais au lieu de faire des vidéos, j’ai commencé par prendre en photo les choses qui m’entouraient. Ce qui me plaît dans la photographie, c’est de mettre en valeur les personnes », confie-t-il en sirotant son verre de Monaco. Au collège, sans qu'il sache vraiment pourquoi, il n’était pas si apprécié : « Je pense qu’avec la photo, je cherchais un peu de reconnaissance. » Les choses deviennent sérieuses lorsqu’il est en première et qu’il économise pendant plusieurs mois pour s’acheter son Sony Alpha 7 III. Dès lors, une occasion s’offre à lui. « Hugo Samson, le meilleur ami de mon frère, est un réalisateur novice. Un jour, mon frère vient me raconter qu'il va réaliser le prochain clip de Jok’Air & Jazzy Bazz. Le jour du tournage, j’ai demandé si je pouvais venir prendre des photos », explique le jeune photographe, les yeux pétillants. « Le jour J, quand Jok’Air est arrivé, j’avais le cœur qui battait à mille à l'heure. » Ses photos ont plu, et c’est comme ça qu’il a été rappelé pour le clip « Bonbon à la menthe ». Depuis, cela ne s’est jamais arrêté.

Plein d'espoir

« J’ai travaillé avec une grande majorité d'artistes du rap parisien, seulement maintenant, je ressens beaucoup moins cette adrénaline du début et c’est un peu dommage. D'un autre côté, ça permet d’être plus professionnel et ça met les artistes plus à l’aise. » Grâce au bouche à oreille, Alexandre Carel multiplie les opportunités, ce qu’il confesse en exclusivité : « Fin août, j’ai vraiment compris pourquoi je faisais ce métier. J’ai passé deux semaines avec Jul pour le plus gros projet du rap français (“Classico Organisé”, un énorme projet réunissant une grande partie des rappeurs français) et j’en ai fait la documentation. Tous les jours, j’étais à ses côtés dans le studio. Voilà pourquoi je fais ce métier, pour ce genre d’expérience », affirme-t-il le sourire aux anges.

Mais le photographe ne s’arrête pas là. Du 25 septembre au 2 octobre, Alexandre Carel a organisé sa première exposition photo. « Il y a une période cette année où je m’ennuyais un peu et je me suis dit qu’il fallait que je me crée une opportunité. Avec toutes les photos que j’avais en stock, je me suis dit : “et pourquoi pas les exposer ?”. C’est aussi l'occasion de rencontrer les personnes qui me suivent et me soutiennent. » Très attaché à son grand-père, le doubleur et acteur Roger Carel, il nomme son exposition « De mes cendres » en hommage à sa mémoire. « Quand j’étais petit, je me suis toujours dit que j’aimerais être un artiste comme mon grand-père. Je lui disais que je rêvais d’être réalisateur », conclut-il. Aujourd’hui, après la photographie à plein temps, la prochaine étape sera de s’orienter vers la réalisation.

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