Carte blanche

Avant de rencontrer Luc Wise chez Herezie, le directeur de création de The Good Company s'est formé à la conception-rédaction chez Leg auprès de Virgile Lassale. Il est également passé chez DDB et BETC.

- Le théâtre

«J’aime bien lire du théâtre, autant que le regarder, je me rends au moins deux fois par an à la Comédie-Française. C’est également une pratique personnelle, je joue surtout du théâtre amateur, je vais prochainement jouer dans la pièce Tartuffe. Dans notre métier de publicitaire, on fait du storytelling, on parle avec notre corps. Il y a toujours un enjeu dramatique dans la pub, on se demande si notre discours va passer. Personnellement, j’adore les pitchs. C’est hyper-formateur, quand je présente mes idées, je performe, comme si j’étais en représentation. Ce n'est pas un mensonge, au contraire c'est offrir une partie de nous.»

- Le dictionnaire

«On dit souvent qu’une image vaut mille mots mais c’est valable aussi dans l’autre sens. Les mots sont des portes d’entrée vers l’imaginaire. Lorsque nous participions au pitch pour l’Abeille Assurance, j’ai feuilleté le dictionnaire des symboles car l’abeille en possède beaucoup. Lors d’un brief, je vais prendre un mot-clé de la plateforme de marque et le chercher dans un Thésaurus pour voir toutes ses analogies possibles. Quand je travaille chez moi, j’aime bien feuilleter les dictionnaires pour trouver des idées. J’en ai plein chez moi, je trouve ça beau. J’invite également tous les rédacteurs à disposer d’un Bescherelle chez eux !»

- Le storytelling

«Dans son ouvrage La Politique, Aristote est la première personne à se demander pourquoi on aime la tragédie. Il répond qu’en trois actes, la tragédie donne à voir différentes émotions comme la peur, l’empathie autour d’un enjeu dramatique. Cela me fait penser que récemment, j’ai vu le documentaire de Carlos Ghosn, on dirait vraiment une mythologie grecque montée en trois actes. Pour être plus précis, c’est la manière dont on amène les histoires qui m’intéressent, notre cerveau retient mieux les histoires. L’américain John Truby a écrit le super mais néanmoins utile bouquin Le Scénario pour apprendre à devenir scénariste mais surtout pour apprendre à établir la structure des récits.»

- L’Homme sans qualités

«Même si je pourrais citer la littérature de manière générale, je choisis de parler de cette œuvre, L’Homme sans qualités, que j’aime beaucoup, écrite par l’écrivain autrichien Robert Musil. J’ai découvert ce livre tardivement, en milieu de carrière, il y a cinq, six ans. Même si l’œuvre reste inachevée, elle dégage un style, une musicalité dans les mots et même si je ne l’ai pas lue en allemand, la trame est une philosophie. Le livre est bourré d’insights et on sait à quel point la pub est bourrée d’insights…»

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