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Webedia organise le 21 juillet le LFL Prixtel Day, une compétition e-sport qui réunit, en physique, les dix meilleures équipes de la LFL, la ligue française du jeu League of Legends. Stratégies vous emmène dans les coulisses de la préparation de l’événement.

Préparer un match de football de haut niveau et un tournoi e-sport, même combat ? Assurément, répond GameWard, club e-sport réputé. Avec neuf autres équipes, il s’apprête à participer, jeudi 21 juillet, au LFL Prixtel Day. Organisée à La Seine Musicale, une salle de concert à Boulogne-Billancourt près de Paris, cette compétition vise à faire s’affronter, deux par deux, les dix meilleures équipes françaises du jeu League of Legends, toutes membres de la LFL (« Ligue Française League of Legends »). Sauf que cette fois, ce ne sera pas par écrans interposés mais dans la même arène, avec autour d’eux dans le public 3500 personnes qui se sont arraché les tickets d’entrée. « Nous serons là avec cinq joueurs, deux coachs, un data analyst et un physiothérapeute », détaille David Laniel, président de GameWard, club résident de Boulogne, qui se rendra en voisin à la compétition. Sans oublier le staff, la communication ou la production, pour ne rien laisser au hasard…

« La LFL, créée en 2019, se joue en ligne, déclare Bertrand Amar, monsieur e-sport de Webedia, organisateur de l’événement qui mobilise plus de quarante personnes en interne, en lien avec l'éditeur Riot Games. Nous souhaitions créer un format qui permette aux équipes de connaître le frisson de monter sur scène et aux fans de pouvoir vivre cela aussi. » Et pas seulement lors d’une phase finale, qui présente un « problème » : n’opposer que deux équipes.

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Un premier LFL Day est mis sur pied à Aix-en Provence en juillet 2021, un deuxième à Nice, en février dernier. C’est dire si les artisans de cette troisième édition, dont l’opérateur téléphonique Prixtel s’est offert le naming, commencent à être rodés. « Notre challenge est de pouvoir accueillir tous nos partenaires et les marques qui s’intéressent à la discipline. Pour cela, nous organisons une série d’activités avant le show pour faire visiter les coulisses, notamment la régie, voir les joueurs s’entraîner… », décrit le responsable, qui peaufine actuellement ce volet tout en réglant les derniers détails avec la salle, qui doit, elle, en particulier s’assurer que la fibre très haut débit ainsi que les vidéoprojecteurs et écrans nécessaires fonctionneront sans faille.

En parallèle, le département des Hauts-de-Seine, partenaire de l’événement tout comme la Ville de Boulogne, et propriétaire des lieux, est aussi lancé dans la course. « Nous sommes en train de réaliser des interviews du club e-sport de Boulogne sur l’hygiène de vie, le sommeil, la nutrition. L’idée sera de projeter ces vidéos dans les collèges à la rentrée, afin de soutenir cette pratique sportive et surtout l’e-sport responsable », indique Muriel Hoyaux, directrice du pôle communication du département, qui mise sur le LFL Day pour « renforcer son attractivité ». La collectivité territoriale a également ces dernières semaines promu la journée sur ses différents supports de communication, y compris internes.

Quant aux joueurs, ils sont dans les starting-blocks. « La préparation n’est pas différente du reste de l’année, c’est un jour de match “normal” sauf qu’il se joue en physique, témoigne David Laniel. Nous accompagnons les joueurs sur la gestion de leur niveau de fatigue, leur alimentation. Et nous trackons certaines données avec Withings [fournisseur d’objets connectés] afin de les aider à optimiser leur sommeil, leur rythme cardiaque ». De son côté, le data analyst de GameWard se penche sur l’équipe qu’ils affronteront, pour traquer ses forces et ses points faibles et leur donner les meilleures tactiques de jeu face à l’adversaire.  

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La réussite tiendra également au modèle de la compétition, financée via plusieurs sources, dont le sponsoring. Présents pour cette journée ou toute l’année, les partenaires, une petite dizaine dont, outre Prixtel, Intel, le CIC ou Kia, bénéficieront de mises en avant variables, pouvant inclure stand physique, échantillons, visibilité sur les images de la compétition. La Ville et le Département ainsi que la billetterie complètent le budget. L’enveloppe des coûts additionnels par rapport à un événement virtuel (déplacements, hébergement, location de la salle…) s’établit à 500 000 euros.

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