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Les concours étudiants se multiplient en écoles et universités. Objectif de ces manifestations : faciliter les contacts avec les entreprises et permettre aux lauréats comme aux étudiants organisateurs de trouver un job.

Branle-bas de combat à la Star'Ec. Cette association qui regroupe une trentaine d'étudiants de l'Edhec Business School organise ce 20 mars, à l'espace Pierre Cardin à Paris, la sixième édition de la Croisée des talents, la plus grande compétition étudiante de management en Europe. Quelque 450 étudiants issus des universités et des grandes écoles s'y affrontent. Profils commerciaux, financiers ou ingénieurs, et beaucoup de communicants issus du Celsa, de l'Efap ou encore de l'Iscom.

Le programme de la journée prévoit une épreuve de négociation, suivie, pour les 160 meilleurs, d'un exercice de prise de décision sur la base de cas d'entreprise. Enfin, avant l'épreuve finale de prise de parole en public, qui conduira six finalistes à se glisser dans la peau d'un manager pour défendre un projet d'entreprise, un test de rattrapage effectué en groupe de dix évaluera la capacité à travailler en équipe.

«J'ai hâte que ça commence, explique Marine Agostini, une étudiante en master 2 communication marketing à Dauphine. D'abord pour savoir ce que je vaux en me confrontant aux autres étudiants, mais d'abord pour me faire des contacts professionnels qui déboucheront peut-être sur un job.» À la vingtaine d'entreprises présentes sur des stands détaillant leurs activités s’ajoutent les partenaires qui élaborent les sujets des épreuves (le ticket d'entrée pour cette forme de partenariat est de 15 000 euros). Cette année, Logica Business Consulting, pour la partie négociation, et France Télécom-Orange pour la prise de parole en public et la défense d'un projet d'entreprise, sont de la partie. Après les dérapages verbaux de son ancien président Didier Lombard et la tourmente que connaît le groupe, nul doute que France Télécom-Orange saura apprécier les prestations des étudiants.. «On élabore les sujets sur des problématiques que l'on rencontre au quotidien, précise Sébastien Durand, directeur associé de Logica Business Consulting. Ainsi, on a beaucoup plus de chances de repérer des talents sans se tromper.» Cette entreprise envisage de recruter ici un tiers de ses stagiaires (80% sont convertis en embauche).
Les concours, bourses et autres jeux d'entreprise pour repérer les talents se multiplient. Dans les médias, ils sont légion : l'Académie Prisma Presse, la bourse Lauga (Europe 1), la bourse Payot (Radio France), le concours Dumas (RTL) ou Charles Lescaut (RFI)... jusqu'à France Télévisions, qui lance cette année les « journées de la création », pour repérer de jeunes auteurs.
Les écoles ne sont pas en reste. Pour exemple, Sup de pub organise depuis quatorze ans, via son association étudiante génération pub, un concours ouvert à tous les créatifs de moins de 30 ans. Cette année, les candidats ont jusqu'au 25 avril pour envoyer leurs créations autour du thème des violences conjugales. Le vainqueur empochera 500 euros et les quatre meilleures affiches seront exposées sur un quai du métro parisien.

Les lauréats décrochent-ils pour autant un emploi ? «Cela ne suffit plus pour se faire embaucher, Mais cela fait toujours une ligne de plus sur un CV. L'expérience est surtout professionnalisante pour les étudiants organisateurs», explique Philippe Cattelat, directeur de Sup de pub. «On gère un projet de A à Z, confirme Samir Sediri, étudiant membre de l'association Génération Pub. Il faut trouver non seulement des créatifs mais surtout des partenaires et, comme on n'a quasiment pas de budget, cela nous pousse à développer des trésors d'imagination pour convaincre les entreprises. » Une demi-douzaine ont été convaincues, dont Stratégies, partenaire de l’opération. À la Star'Ec aussi, on juge l'expérience «professionnalisante». «On a appris un maximum de choses en management d'équipe et gagné en force de conviction auprès de la centaine d'interlocuteurs rencontrés en école et en entreprise, souligne Stéphane de Saint Louvent, vice-président de la Star'Ec. Pour les futurs entretiens, on est gonflés à bloc.» Toujours ça de pris !

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