Arthur Kannas raconte qu'au sein de l'agence Heaven, on associe Pinterest davantage à un moteur de recherche qu'à un réseau social. «Les fondateurs de Pinterest le disent eux-mêmes, leur concurrent, c'est Google. Ils veulent faire de la découverte ce qu'a fait Google avec le search. Ce qui leur manque actuellement, c'est la possibilité d'achat derrière l'image. Car l'intention d'achat est dans l'ADN de Pinterest, ce qui n'est pas le cas pour Facebook et Twitter, qui doivent tordre leur fonctionnalité originelle pour saisir cette opportunité d'e-commerce.» Pour Arthur Kannas, «Pinterest aurait très bien pu être lancé par Amazon». D'ailleurs, le panier moyen d'un usager de Pinterest est de 160 dollars, contre 80 dollars pour un utilisateur de Facebook.
«Le seul réseau social à un clic de l'achat»
Lacoste, présent sur Pinterest depuis 2011, y voit plusieurs bénéfices: «Outre une mise en valeur et une contextualisation de nos produits, le réseau social engendre un engagement fort, le temps passé sur la plateforme étant plus conséquent que pour les autres réseaux», souligne Constance Smith, International Digital Communications & Social Media Manager de Lacoste.. Mais un autre point non négligeable pour la marque, c'est le fait que «Pinterest est à un seul clic de l'achat, et c'est le seul réseau social qui permet de relier aussi directement la photo d'un produit à l'achat. Si, pour l'instant, notre priorité est l'image et l'engagement, à terme, ce sera le business», poursuit Constance Smith. Toutefois, Lacoste redirige ses clients potentiels vers des pages d'achat américaines. Ne nous y trompons pas, donc. Si Lacoste, marque française, a investi Pinterest, c'est avant tout à destination du marché… américain.
Enquête: Le Paradoxe Pinterest