Dans les entreprises, l’usage de l’IA générative se démocratise et séduit de plus en plus les professionnels. L’événement Adobe Experience Makers du 7 novembre dernier a mis en lumière cela autour de la problématique suivante : comment mettre l’IA générative au service de sa stratégie de contenus ?
« Ce qu’il faut comprendre, c’est que ce sont tous les métiers du tertiaire qui vont être impactés. Nous ne sommes pas en train de vouloir remplacer des individus, nous sommes plus sur une augmentation de la productivité et un gain de temps. On va pouvoir utiliser l’IA générative comme un co-pilote, un assistant qui va nous donner des super-pouvoirs pour gagner du temps et de l’argent. » explique Emmanuel Vivier, cofondateur du HUB Institute. Une maîtrise du prompt nécessaire que partage Yann Gourvennec, Fondateur de Visionary Marketing : « Il y a un enjeu de formation et de créativité mais aussi de style. C’est là que ça devient intéressant car ça devient une expertise. C’est un peu ce qu’on a connu avec le web dans les années 90 : tout le monde pouvait faire un site web, mais tout le monde ne l’a pas fait. ».
Selon une étude menée par Adobe, deux-tiers des entreprises s’attendent à ce que la demande de contenus soit multipliée jusqu’à par 20 dans les deux prochaines années. « Le maillon faible de l’expérience client aujourd’hui, c’est le contenu. La véritable personnalisation, c’est celle qui est en mesure de tirer parti de la donnée en temps réel pour répondre aux attentes des consommateurs, voire de les anticiper ! Nous sommes entrés dans l’ère du Data-driven Marketing, une priorité entendue par les entreprises. Et c’est ce à quoi répond Adobe Experience Platform, qui, associée au catalogue d’applications Adobe est un véritable moteur de personnalisation en temps réel. » estime Sophie Yannicopoulos, Directrice Générale d’Adobe France. « Avec l’IA générative, ce sont de nouvelles collaborations entre l’Homme et la machine qui vont se mettre en place. Quand Photoshop est arrivé il y a 30 ans, ça a complètement transformé les métiers d’image mais ça n’a pas supprimé la créativité, au contraire. » poursuit-elle.
Le groupe Accor et client d’Adobe présent dans plus de 110 pays, a souhaité revoir sa stratégie de création de contenus, pour être toujours plus efficace. « Le travail que l’on a fait avec Accenture c’est de repenser la création de notre contenu sur l’ensemble de nos parcours digitaux, avec un objectif clair : gagner en efficacité. Pour lancer des campagnes bien sûr, mais aussi concernant le coût de création des assets et le changement de rôles des marketeurs sur le terrain. Aujourd’hui on a étendu cette content supply chain sur l’ensemble du groupe Accor avec comme KPI numéro un le fait de réussir à créer plus de contenus, mais à moindre coût. » confie Stéphanie Jaffré, Global SVP Digital Marketing & e-commerce chez Accor.
Sur la question de l’avenir, les avis bien que prudents sont plutôt positifs ! « L’IA générative ouvre des possibilités folles, mais comme tout outil, ça ne dédouane pas les gens de l’utiliser à bon escient ! » argumente Lionel Lemoine, Head of Solution Consulting Western EMEA chez Adobe France. Fabrice Frossard est également optimiste et voit l’arrivée de l’IA générative comme revitalisante pour le secteur de la tech. Frédéric Cavazza quant à lui, alerte sur la dette numérique, rendant la formation à l’IA générative nécessaire. Enfin, Lionel Lemoine insiste sur l’importance, d’autant plus face à l’avancée exponentielle de l’IA, de bien accompagner les utilisateurs mais aussi de repenser l’organisation des entreprises. Il faut que chacun, indépendamment de sa génération, soit embarqué.