Expertise

Interview de Stéphane Truphème, Fondateur et CEO, Captain Marketing, qui interviendra lors de la conférence Inspirations Marketing organisée par Comundi avec l’expertise de Stratégies Formations.

 

Le Métavers, la blockchain et les NFTs sont les “buzzwords” du moment. Ces trois notions portent en elles la promesse de futures disruptions en matière de contenu, de stratégies publicitaires et d’utilisation des données personnelles.

Mais, laissons ces notions de côté. Dans la majorité de cas, elles ne produiront pas d’impact à court terme sur nos pratiques marketing.

Si nous nous projetons sur les deux prochaines années, quatre grandes tendances devraient s’accélérer en matière de technologie :

  1. Le Nocode
  2. L’automatisation
  3. La first party data
  4. Le “Green IT ou informatique écologique”

 

Le Nocode

Les outils No Code sont des plateformes de développement sans “code”.

Avec de telles plateformes, les marketeurs peuvent développer des solutions logicielles adaptées à leurs besoins sans passer par leur DSI ou leurs agences.

Rappelez-vous, pour créer une simple page Web, il fallait autrefois maîtriser le HTML. Pour rendre dynamique votre site web, vous deviez utiliser un langage de programmation tel que le PHP.

Aujourd’hui, vous souhaitez construire une landing page, un site ou une application Web, développer une base de données, tester une campagne vous n’avez plus besoin de maîtriser le moindre langage de programmation ou de dépendre de votre DSI.

Les outils no code sont passés par là.

Ces outils permettent d’automatiser facilement des processus ou des traitements répétitifs.

En d’autres termes, il s’agit de solutions technologiques redoutables pour augmenter votre productivité et votre agilité.

Formulaires, bases de données, automatisation, sites Web, workflow, design… tout y passe. Vous trouverez nécessairement au moins un outil taillé pour vos besoins.

Le No Code s’avère désormais indispensable, notamment pour tester de nouvelles idées de campagnes marketing et passer à l’échelle celles qui fonctionnent le mieux.

 

L’automatisation

Vos clients sont super agiles et ont de moins en moins de patience.

Leurs parcours d’achat sont de plus en plus alambiqués.

L’automatisation de votre business n’est plus une option.

Pour ne pas vous laisser dépasser par vos clients et prospects, vous devez investir massivement dans l’automatisation de vos processus marketing et commerciaux.

Attention toutefois : automatisation ne veut pas dire déshumanisation.

Bien au contraire, elle vise à apporter de la valeur à vos cibles en adressant le bon message ou la bonne réponse au bon moment.

Pourquoi lancer une campagne d’email marketing de masse, longue et fastidieuse à réaliser, qui importune plus de monde qu’elle n’en contente, alors qu’il est possible d’automatiser l’envoi d’emails personnalisés en fonction, par exemple, d’actions spécifiques entreprises par vos audiences ?

En automatisant vos pratiques marketing et commerciales, vous gagnerez énormément de temps. Vous pourrez alors mettre ce temps à profit pour analyser les résultats de vos actions marketing et commerciales et tester des variantes afin de les optimiser en permanence.

Gardez à l’esprit que des campagnes optimisées permettent d’augmenter vos résultats, mais aussi la valeur perçue par vos audiences, et donc d’optimiser votre expérience client.

L’automatisation déclenche ainsi un cercle vertueux apprécié par vos clients et votre DAF.

 

La first party data

Les first party data concernent principalement les données directement collectées auprès des visiteurs de son site internet (navigation, téléchargement, abonnement, achat…).

Ces données peuvent être complétées par des informations recueillies hors ligne (achat en magasin, enquête de satisfaction, commentaires clients…).

Pourquoi deviennent-elles ABSOLUMENT incontournables en 2022 ?

La disparition programmée des cookies tiers annoncée par Google, la RGPD et les autres “restrictions” qui voient le jour autour de “la third party data” viennent drastiquement limiter les campagnes marketing de reciblage.

Cette nouvelle donne impose ainsi aux marques de devoir gagner la confiance de leurs audiences et de mettre en place les processus idoines pour recueillir des données “propriétaires”.

Est-ce une bonne nouvelle ?

Plutôt oui, le déficit d’attention des audiences ne cesse d’augmenter. Les entreprises ne peuvent plus se permettre d’adresser des contenus mal ciblés.

5% seulement des contenus diffusés par les entreprises génèrent 90% de leurs interactions avec leurs audiences.  En corollaire, cela induit que 95% de leurs contenus sont inutiles, voire néfastes pour leur image.

Cet impératif de personnalisation concerne aussi les canaux utilisés. Les clients s’attendent à bénéficier d’une expérience pertinente, quel que soit le canal (physique ou numérique) sur lequel ils se trouvent.

Le recueil et l’exploitation optimisée des “first party data” s’avèrent ainsi incontournables dans cette quête à la personnalisation des messages marketing et à la déconstruction des silos qui heurtent l’expérience client.

Vous devez donc investir dans les technologies nécessaires à l’exploitation raisonnée de vos “first party data”. Des outils, tels que Segment, s'avèrent indispensables dans cette quête.

 

Le “Green IT ou informatique écologique”

Si Internet était un pays, il serait le 3° plus gros consommateur d’électricité au monde, derrière la Chine et les États-Unis !

Les TIC (Technologies de l’Information et de la Communication) émettent 2 % du CO₂ mondial soit autant que l’aviation.

D’après l’ADEME (l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise d’Énergie), l’échange de mails d’un Mo pendant un an dans une entreprise de 100 personnes représenterait 13.2 tonnes de CO₂… soit 13 allers-retours Paris-New York !

Dans un contexte de crise écologique, le green IT n’est plus une option pour les marques.

Vos investissements en technologie doivent désormais prendre en compte la pollution numérique de vos interfaces web : site vitrine, site e-commerce, blog, application, etc.

Vous pouvez vous équiper d’un outil pour mesurer l’empreinte carbone de vos activités numériques. Il permet de mettre en lumière les sources numériques les plus polluantes afin d’agir et de réduire, de manière significative, vos émissions.

Aujourd’hui, la quasi-totalité des entreprises dispose d’un site internet. Il est vivement recommandé de viser la sobriété digitale que ce soit pour un site e-commerce ou un site vitrine.

Un site optimisé techniquement, un nombre de pages réduit et un contenu régulièrement dépoussiéré sont autant de clés pour limiter l’impact environnemental de votre présence en ligne. Grâce à ces changements, vous améliorerez également votre référencement sur les moteurs de recherche et l’expérience utilisateur. Double bénéfice !

 

Retrouvez Stéphane Truphème lors de la conférence Inspirations Marketing le jeudi 30 juin 2022 en présentiel à Paris et en visioconférence.

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