communication de crise

Après le chef de l'Etat mardi 31 mars à Saint-Barthélémy d'Anjou, près d'Angers, Edouard Philippe s'est lancé jeudi soir 2 avril dans un long exercice d'explication sur TF1 pour tenter de contrer la défiance grandissante sur sa gestion de la crise du coronavirus, notamment autour des masques et des tests. Selon un sondage Elabe publié mercredi, seulement 41% des personnes interrogées font confiance à l'exécutif pour «lutter efficacement contre l'épidémie», soit 18 points de moins en deux semaines. Depuis l'annonce, suivie par un record absolu de 35,3 millions de téléspectateurs, du début du confinement par Emmanuel Macron le 16 mars, le chef de l'Etat comme son Premier ministre ont multiplié les interventions, déclarations ou conférences de presse, dans une actualité entièrement absorbée par la propagation de l'épidémie. Le président s'est ainsi exprimé le 25 mars depuis un hôpital militaire de campagne à Mulhouse (24 millions de téléspectateurs), puis ce mardi à Angers. Une parole abondante, complétée par celle d'Edouard Philippe, apparu aux journaux télévisés de 20H sur France 2 (17 mars), TF1 (23 mars) puis dans une conférence de presse précédée d'une heure d'exposé pédagogique (28 mars) et donc ce jeudi, pour plus d'une heure trente d'explications nourries par des échanges avec du personnel soignant. Un exercice qui se veut «de transparence» et qui vise aussi à faire état des difficultés rencontrées dans le processus, pouvant expliquer erreurs ou hésitations. Lire sur Strategies.fr notre article sur la com de crise du gouvernement passée au crible.

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