Tribune
Malgré la période difficile que nous traversons, il ne faut pas céder à la panique. Médias et journalistes n’ont jamais eu autant besoin de nous.

Les médias, les journalistes n’ont jamais eu autant besoin de nous, les communicants - et de vous les experts à qui je m’adresse. Ils ont besoin de vous pour raconter l'impact positif du digital dans notre société, et en comprendre les mutations vertueuses. Après la phase de sidération que nous avons tous vécue le 12 mars, vient la période d'adaptation, celle pour organiser de nouvelles méthodes de travail et continuer à servir nos sujets de campagne.

Le télétravail généralisé n’est pas une fatalité. Dans ce contexte, il est un acte majeur pour protéger nos concitoyens, nos proches et nos familles. Il est un acte de solidarité collective sans précédent, qui sera désormais ancré dans notre conscience sociale, un momentum qui risque de se répéter au regard d’autres formes de crises qui pourraient émerger (climatiques, humaines, sociales et sanitaires). Ces crises seront inévitables et nous devrons faire face pour changer le monde durablement, changer nos habitudes.

Alors, vous allez me dire, que peut bien penser une directrice d’agence de relations presse à ce propos…  Elle pense que la solidarité et le bon sens doivent perdurer et transfigurer plus que jamais notre métier à la lumière de l’événement que nous vivons tous. Tous, ce sont les médias, les responsables de communication, les entrepreneurs, les dirigeants d’entreprise, pour les projets que nous soutenons depuis le début avec force et conviction.

Créer de belles histoires

Tous doivent être exemplaires pour ne pas contribuer directement ou indirectement à la casse généralisée de notre équilibre économique face à un événement temporaire et de santé publique cruciale. Céder à la panique et à la peur est irrationnel et crée des conséquences quant à elles bien réelles et irréversibles pour l’écosystème médiatique et les acteurs de l’innovation. De créateurs d’entreprises, nous nous apprêtons à devenir des destructeurs de valeur et d’emplois… C’est l’inverse de ce en quoi nous croyons, les entrepreneurs.

Alors oui, la France est confinée un temps, mais ne laissons pas la peur et les émotions négatives prendre le dessus. Gageons sur nos valeurs de créativité, de vivacité et de résilience pour créer de belles histoires et valoriser l’innovation comme un vecteur de croissance sociale positive. Pour ce faire, nous avons recueilli auprès de nos consultants média les bonnes pratiques et sujets du moment qui créent du lien avec les journalistes, qui nourrissent l’actualité. Des pratiques imaginées bien avant la crise sanitaire qui nous permettent au quotidien de répondre aux nouveaux modes de consommation du média et à ses nouvelles signatures éditoriales. Lesquelles pratiques prouvent que la communication n’est pas à mettre en confinement.

Résister et continuer à travailler

Pour exemple, les publications professionnelles ont toujours besoin d’actualités : des études, des experts, des lancements créatifs, des nominations, des levées de fonds pour nourrir la cadence éditoriale. Les tribunes libres et les papiers d’opinion dans la presse verticale, business, permettent aussi de partager des visions de dirigeants sur les modèles de l’innovation. Les médias ont besoin de contenus. Autre possibilité, des rebonds sur l’actualité ou l’art du newsjacking, à propos du télétravail, de la protection des données sensibles, ou des modèles de responsabilité sociale des entreprises, sur le recrutement pendant la crise et encore sur l’explosion du commerce en ligne. Et enfin, des chiffres qui mettent en avant une tendance de fond, avec la possibilité de venir en plateau, en interview, pour en analyser les impacts.

Il faut aussi oser expliquer la crise par le prisme de l’innovation technologique (tech for food, santé, retail, commerce de proximité, données sensibles, tourisme, voyages d’affaires, expérience clients et collaborateurs, inclusion sociale...). C'est autant de sujets qui ont besoin d’être commentés et qui sont portés chaque jour par nos consultants.

Bien sûr, nous ne sauvons pas des vies. Et à l’heure où vous lisez ces lignes, de courageux soignants luttent contre l’épidémie, et nous leur devons un hommage infini, profond…  Non, nous ne sauvons pas des vies dans la communication, c’est ce que nous nous disons souvent avec mon associée d’un air amusé en rendez-vous, ou face à des entreprises qui mettent une pression folle sur leur agence de relations presse... Mais je le dis personnellement à nos clients et partenaires inquiets, à ceux qui doutent de la nécessité de communiquer : je vous exhorte à faire preuve d'intelligence pour résister et continuer à travailler en toute confiance. C’est une question de bon sens, de timing et d’intérêt commun. La solidarité et l'intelligence collective doivent reprendre leurs droits et vite ! Faisons acte de résistance et d’empathie. Il s’agit de nos entreprises, de nos emplois et de nos destins.

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