Événementiel
Cyril de Froissard, directeur général d’Auditoire, est devenu le 29 septembre président de Lévénement, association des agences événementielles. Il prend la suite de Bertrand Biard, qui ne s'est pas représenté après neuf ans. Il a donné à Stratégies sa première interview.

Pourquoi avoir voulu prendre la présidence de Lévénement, à plus forte raison dans cette période très particulière pour le secteur ?

Je dirais que c’est l’occasion qui a fait le larron. Le président actuel Bertrand Biard a décidé de prendre du recul par rapport à la vie associative. Il cherchait un successeur. C'est avec grand plaisir que j'ai accepté. C’est vrai, nous sommes dans une période où il y a des combats à mener. J’ai souhaité aussi rendre à ce métier un peu de ce qu’il m’a donné.

Quels sont vos priorités et comment allez-vous les mettre en œuvre ? Resterez-vous sur la même ligne ?

Je souhaite marcher dans les pas de ce qui a été entamé ces dernières années et notamment ces derniers mois. L’idée est de continuer sur notre lancée. Il va falloir, d’abord, gérer le présent. Il y a une urgence du présent concernant la filière événementielle. Une urgence à sauver nos entreprises. Nous allons continuer notre action, négocier des mesures d’accompagnement au-delà de la fin de l’année, négocier un plan de relance de la part du gouvernement.

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Nous avons aussi besoin de visibilité. En ce moment, c'est le principe de précaution qui s'applique. Nous ne pouvons pas continuer à fonctionner comme cela. Un rendez-vous est prévu normalement la semaine prochaine entre les représentants de la filière événementielle et les équipes de Bruno Lemaire. Nous serons présents. Nous avons besoin d’avoir les moyens de gagner.

Le deuxième sujet est que la filière puisse tirer des enseignements de cette crise. En termes de responsabilité, nous allons placer les sujets RSE au cœur de nos préoccupations. Nous allons accélérer la mutation du secteur vers une plus grande responsabilité sociale et environnementale. Nous devons aussi être plus structurés et étudier la possibilité d’un rapprochement entre les branches.

Quelle photo du secteur événementiel faites-vous à l’instant T ?

La situation est préoccupante. Nous devons attendre que les choses s’arrangent pour pouvoir se projeter. Cette crise va modifier les comportements et les usages. C’est un changement de paradigme qui va engendrer un enjeu pour la visibilité de nos expertises. Cela va nous pousser à réaffirmer notre discours, nos positionnements.

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