Communication

Wale Gbadamosi-Oyekanmi, à l'international

Il a fait ses débuts chez Endemol, et vient d’unir sa destinée avec le groupe de Martin Sorrell, S4C. En septembre 2020, Wale Gbadamosi-Oyekanmi, 37 ans, fusionnait l’agence qu’il a créée en 2011, Dare.Win, avec le groupe international MediaMonks, propriété de S4C. Un rapprochement qui a la force de l’évidence pour Wale Gbadamosi-Oyekanmi, qui a longtemps œuvré dans la production au sein de Coyote, et dont l’agence est née d’un désir de réinventer les stratégies de contenu de marques à travers de nouveaux formats issus de l’entertainment. « 2021 est une année clé pour Dare.Win et son intégration dans le groupe MediaMonks, qui passe notamment par l’emménagement dans nos locaux des équipes parisiennes de MightyHive, experts en data et en achat média digital, explique le fondateur de Dare.Win. Ce rapprochement s’inscrit dans notre volonté d’accélérer nos capacités de production et média. » En 2021, aux côtés des autres entités de MediaMonks, Dare.Win s'engage à devenir une B Corp en intégrant dans son business model et dans ses opérations des objectifs sociaux, sociétaux et environnementaux.

 

 

Stéphanie Huguenin, productrice de tendances

Intronisée dans le monde de la production en 2002 chez Dissidents, « un peu par hasard », Stéphanie Huguenin apprécie la conception des idées. En 2015, elle se lance avec son propre studio de développement créatif et de production, Francine Framboise. « En cinq ans, j’ai participé à quinze projets et j’ai eu des jumeaux ». Des projets qui ont marqué les esprits, notamment celui de Louise Delage, un compte Instagram fictif destiné à lutter contre les addictions, qui a remporté de nombreux prix créatifs. Une campagne en ASMR pour la voiture silencieuse Renault Zoé, et un clip de promotion du Show Hexagone - visible sur Netflix - de l’humoriste en vogue Fary. Dès le tout début 2021, ce sont deux autres projets dans l’air du temps qui sortiront. « Je ne suis pas précurseuse mais je surfe sur ce qui marche et je m’inspire pas mal des tendances de la pop culture via la presse, les réseaux sociaux et les influenceurs. » 

 

 

Lise Malbernard, nouvelle caution de Publicis Sapient France

Qui de mieux qu’une ex-dirigeante d’Accenture pour concurrencer Accenture ? Probablement personne. Ce pedigree est en tout cas une des raisons pour lesquelles Publicis Sapient, le pôle du groupe français dédié à la transformation digitale, a confié fin 2020 les rênes de son activité à Lise Malbernard, auparavant directrice exécutive d’Accenture Strategy dans l’Hexagone. La directrice générale, qui succède à Véronique Beaumont et intègre le comex de Publicis France, aura pour mission d'accompagner la mutation digitale des clients du groupe, devenue prioritaire en raison de la crise. « Il n'y a jamais eu de plus grand besoin (…) dans tous les secteurs », souligne la diplômée d’HEC. Cette arrivée doit aussi permettre de « donner une autre dimension à notre offre », complète Agathe Bousquet, présidente de Publicis France, en écho au rôle crucial de Publicis Sapient dans le business model du groupe et à la nécessité d’exploiter enfin pleinement son potentiel.

 

Bertille Toledano et David Leclabart, l’AACC à cœur ouvert

Toute crise a ses vertus. Ce ne sont pas Bertille Toledano et David Leclabart, présidents par intérim de l’Association des agences-conseils en communication (AACC) depuis octobre et la démission de Laurent Habib sur fond d’accusations de harcèlement, qui diront le contraire. Le mieux est parfois de tout remettre à plat. Engagés dans une réforme en profondeur du syndicat professionnel rassemblant 200 agences, tous deux disposent désormais d’un plan de route défini pour 2021. Une année qui, par bien des aspects, s’annonce décisive. En attestent la poursuite des États généraux de la communication et l’évolution redoutée de la législation avec le futur projet de loi Pompili. « Le premier chantier consiste à faire de la communication un outil au service de la transition écologique bien entendu mais aussi de la transition économique », pointe Bertille Toledano, présidente de BETC, faisant allusion à la « nécessaire relance » pour laquelle « le secteur aura forcément un rôle à jouer ». Autre chantier primordial, celui « relatif à l’égalité et à la diversité, qui doit permettre de revaloriser nos métiers », note David Leclabart, à la tête de l’agence Australie. Dernier chantier, tout aussi pressant, celui de la gouvernance, vraisemblablement amenée à devenir plus collaborative. D’une présidence, l’AACC penche actuellement en faveur d’une équipe apte à mener les différents combats de front. Pour faire de cette crise une opportunité de se réinventer.

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