Ce jeudi 29 septembre après-midi, l’ambiance est à la fois à la concentration et à la fête chez Edelman France. Se prépare en effet, à Paris, une soirée pour les 70 ans de la maison-mère, fondée à Chicago le 1er octobre 1952. Un anniversaire qui, chronologiquement, vient couronner un tournant pris par le groupe dans son ensemble, formalisé cet été. « Le point différenciant d’Edelman, c’est la notion de confiance. Nous proposons des études sur le lien de confiance entre les populations et les médias, les ONG, les gouvernements, nous nous penchons aussi sur la confiance de la génération Z, pose Anne-Cécile Thomann, codirigeante d’Edelman France, l’Hexagone se situant dans le top 3 des marchés européens du groupe. Post-pandémie, l’économie change, la relation au travail évolue, la crise climatique est là. Nous combinons la notion d’action à la dynamique de la confiance. » Un changement de stratégie globale que l’agence française s’attache à incarner elle aussi.
L’ambition est d’aller plus loin que de la « simple » délivrance de message, à travers des appels à l’action. Par exemple, pour la Fondation des femmes, l’agence a, en mars dernier, lancé une campagne fondée sur un calcul du coût des inégalités hommes-femmes, pour inciter les candidats à l’élection présidentielle de 2022 à s’engager sur le sujet. « Dans les faits, c’est une approche que nous avions déjà. Le positionnement à l’échelle du groupe rassemble des pratiques existantes. Les marchés, et les clients, sont plus ou moins mûrs. L’idée est d’avoir une grammaire commune, de passer à l’étape d’après et d’en faire une boussole au niveau du groupe », appuie Anne-Cécile Thomann.
Voir aussi : Edelman France pour La Fondation des Femmes - "Le coût de l'inégalité" - Mars 2022
La priorité est désormais est d’amplifier ce type de réponses aux clients tout en convertissant les équipes à cette manière de fonctionner. « Les briefs faits aux créatifs vont déjà dans ce sens, assure Emlyn Korengold, codirigeant d'Edelman France. Depuis un an, nous sommes dans l’esprit, aujourd’hui, nous avons les outils pour cascader à travers toute l’agence. » Des formations sont au programme et un manifeste récapitulatif sera dévoilé aux équipes fin octobre. L’organisation interne a été récemment revue. Un pôle brand, axé plateforme de marque, storytelling, marketing d’influence, a vu le jour avant l’été, formalisant des expertises jusqu’alors éparses. Comptant une vingtaine de personnes et dirigé par Sébastien Hueber, il marche de concert avec le pôle corporate ainsi qu’avec les créatifs, le planning stratégique, les équipes digital et data. Une façon aussi de mieux refléter l’organisation des autres agences dans le monde tout en s’affirmant comme structure intégrée.
En parallèle, des outils sont mis au point. Lancé en octobre, le dernier en date permet aux marques, en se basant sur l’intelligence artificielle, de mesurer la confiance en temps réel d’une action. « Un énergéticien peut mesurer si une hausse de prix a un impact sur la confiance », illustre Emlyn Korengold. « Notre objectif pour la fin de l’année est d’être reconnue comme une agence créative », déclare le tandem. Edelman Paris affiche aussi des objectifs d’embauche. « Nous envisageons de doubler la taille de l’entreprise d’ici à trois ans. »
