Dans la continuité des résultats enregistrés au cours des derniers trimestres, le groupe Publicis affiche une croissance supérieure aux attentes à l’issue du premier semestre 2023. 

Publicis récidive. Après un exercice 2022 ayant vu le groupe français surperformer vis-à-vis de ses concurrents directs, les résultats dévoilés par le groupe de communication à l’issue du premier semestre 2023 dessinent la même tendance. Alors qu’Omnicom a dû se contenter, quelques heures plus tôt, de 3,4 % de croissance organique à l’issue du deuxième trimestre, le groupe dirigé par Arthur Sadoun fait état d’une croissance organique de 7,1 % pour la même période, soit un indicateur similaire à celui enregistré au premier trimestre et nettement supérieur aux attentes avec un consensus à hauteur de +4,7 %. De quoi confirmer la solidité du modèle de Publicis, qui publie par ailleurs un revenu net de 3,24 milliards d’euros et un taux de marge opérationnelle semestriel de 17,3 %. « Avec ces chiffres, nous faisons la démonstration que notre modèle résiste aux cycles économiques et à l’instabilité touchant actuellement de nombreux secteurs », se félicite logiquement Arthur Sadoun, président du directoire. 

L’Europe à la fête 

Cette dynamique globale, qui permet au groupe français de s’installer durablement dans le costume du numéro 2 mondial derrière WPP en termes de revenus, sans omettre une capitalisation boursière faisant de Publicis le leader actuel du marché, la holding company la doit à de nombreux facteurs. A commencer par un modèle d’activités équilibré, le revenu se divisant schématiquement en trois entre le volet data et tech - une nouvelle fois porté par Epsilon et Sapient qui poursuivent leur croissance continue -, le volet création et le volet média, qui affiche une « croissance à deux chiffres ». Et si les Etats-Unis représentent une part prépondérante des revenus de Publicis avec plus de 60 % du total, toutes les zones géographiques se distinguent au deuxième trimestre. Outre les Etats-Unis (+ 5 % de croissance organique), l’Europe (+ 15,2 %) performe à l’image du Royaume-Uni (+ 17 %) et de la France (+ 5 %), tandis que la Chine (+7 % après +3,7 % au premier trimestre) confirme sa santé actuelle. « Même si la Chine ne représente que 3 % de notre revenu, c’est un territoire hautement stratégique qui constitue souvent un marché clé pour nos clients américains », relève à cet égard Arthur Sadoun, qui met aussi l’accent sur les acquisitions complémentaires réalisées dans la data et la tech au cours des 12 derniers mois, à l’instar de Retargetly, Yieldify, Practia ou Corra

Ratios financiers élevés 

Conséquence de ces résultats une nouvelle fois très probants et des « avantages concurrentiels » dont dispose Publicis avec Epsilon, Sapient ou Marcel, selon son dirigeant : le groupe se permet même de revoir légèrement à la hausse ses prévisions pour l’exercice 2023. Alors que le groupe tricolore tablait précédemment sur une croissance organique comprise entre +3 % et +5 %, il vise désormais la partie la plus haute de la fourchette. Le tout sans oublier un taux de marge opérationnelle proche de 18 % (17,5 % à 18 % auparavant) et un free cash flow d’au moins 1,6 milliard d’euros. Autrement dit : « des ratios financiers historiquement hauts », conclut le président du directoire, convaincu de jouer une nouvelle fois un bon tour aux analystes et au marché. 

Chiffres clés 

+7,1 % Croissance organique au premier semestre 2023 

6,32 milliards d’euros Revenu net au premier semestre 2023 

17,3 % Taux de marge opérationnelle au premier semestre 2023