Communication

Lancée en janvier 2019, The Good Company s’est constitué un portefeuille client solide en l’espace de trois ans, tout en renforçant sa conviction que « le good peut être rentable ». Rencontre.

Les visages sont détendus en ce début juillet, sur la terrasse de The Good Company, rue Oberkampf à Paris. Luc Wise, PDG de la jeune agence, ancien ex-chief strategy & transformation officer de Publicis Worldwide, est accompagné de deux associés, directeurs généraux : son ami et coéquipier des débuts Julien Quidor dit Pasquet, et Jeanne Neuschwander, arrivée en janvier 2022 après avoir connu ce dernier à Rosa Paris. Un trio qui s’écoute et s’encourage, animé par le même idéal, le business « for good » sans rogner sur la profitabilité ou la créativité. Première victoire pour l’agence : elle vient d’être shortlistée aux Cannes Lions dans la catégorie Health & Wellness avec sa campagne « Unforgettables » pour Sidaction.

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En trois ans et en dépit de la crise sanitaire, l’agence s’est fait une place dans le secteur de la communication, malgré des sueurs froides au lancement. « Au départ, nous n’avions aucun client. Nous n’avons eu aucune rentrée d’argent de janvier à juin 2019 », se remémore Luc Wise. Elle a fini par remporter des budgets structurants et a été dans le vert dès sa première année. Depuis 2019, The Good Company a convaincu CNP Assurances, le groupe Vyv, Monabanq, Bouygues Immobilier, LVMH, Pôle Emploi, La Ruche qui dit Oui !, Autosphère, FoodChéri, Too Good To Go, Sidaction, Pom’Potes ou encore Materne. Pour Macif, l’agence a créé Espérance, une structure dédiée aux acteurs de l’économie sociale et solidaire. Au total, 39 pitchs ont porté leurs fruits, contre 24 de perdus.

Pour respecter sa ligne de conduite « for good », le codir de The Good Company se fixe certaines limites. « L’agence ne travaillera jamais pour l’industrie du tabac, les énergies fossiles, le porno, la défense et l’armement », détaille Luc Wise. Pour les sujets qui créent débat en interne, elle s’en remet au vote de ses 25 collaborateurs. « Si la décision finale est incompatible avec leurs valeurs, ils ont un droit de retrait », complète Julien Quidor dit Pasquet. Les équipes de The Good Company croient sincèrement à un renouveau du capitalisme, plus responsable. Pour renforcer sa crédibilité, l’agence a obtenu le statut d’entreprise à mission en 2021 et a été certifiée B-Corp en mai 2022. Elle s’engage à reverser 1 % de son chiffre d’affaires à des associations via 1 % For the planet.

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The Good Company ouvre aussi la possibilité à ses collaborateurs en CDI de devenir associés. Ils sont actuellement 17 associés. « Les salariés détiennent 20 % du capital de l’entreprise », ajoute Luc Wise, qui assure avoir pris des mesures pour limiter les écarts salariaux. Les dirigeants de l’agence se disent également à cheval sur le droit à la déconnexion : pas de mails avant 9 heures ni après 19 heures. « On fait aussi le choix de ne pas répondre à certains appels d’offres pour ne pas surcharger nos équipes », commente Jeanne Neuschwander. Des collaborateurs, dont l’âge moyen est de 34 ans, et dont les dirigeants se soucient qu’ils trouvent du « sens au travail », en espérant le moins possible de turnover car, pour The Good Company, le meilleur est à venir.

Chiffres clés

7 millions d’euros. CA de 2021.

4 millions d’euros. Marge brute en 2022.

25. Nombre de collaborateurs.

17. Nombre d’associés.

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