Les «bonnes résolutions», fatigantes injonctions à l’amélioration de soi-même, sont-elles devenues has been ? Comment s’échapper de ce piège social si la conversation vient sur la table ?

Assez ! La nouvelle année arrive avec le sempiternel cliché des « bonnes résolutions » qu’on ne prend visiblement que pour se targuer de s’améliorer auprès de ses proches et qu’on ne tient assurément que trois jours. Quel que soit votre choix, vous serez has been. Entre les fatigantes injonctions à l’amélioration de soi-même, si vous en prenez, vous serez un père la morale, et si vous n’en prenez pas, le faux subversif « je n’en prends pas, je suis déjà parfait » vous ridiculisera autant qu’une blague potache. Comment s’échapper de ce piège social si la conversation vient sur la table ? Quel camp choisir ? Premières solutions : prenez l’air pédant en rétorquant que « Les bonnes résolutions, c’est comme la Saint-Valentin : c’est tous les jours » (risqué). Deuxième solution : faites l’érudit en blablatant sur l’histoire de cet usage, coutume babylonienne et religieuse qui visait à rembourser ses dettes aux dieux, et à rendre les objets agricoles empruntés durant l’année. Mais écourtez la conversation en pleurant sur la sécularisation des mœurs afin d’éviter de donner des détails. Troisième solution : revenez à l’étymologie du mot « résolution », qui au XIIIe siècle, décrivait la réduction d’un corps à ses éléments, et signifiait « se dissoudre ». Qui a vraiment envie de se dissoudre tous les ans ? En dernier recours, répondez que vous êtes « pour les bonnes résolutions collectives et sociales, et non personnelles, afin de lutter contre la montée de l’individualisme ». Seuls les vrais amis resteront.

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