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Le Loto lance une campagne à grand spectacle, afin d'exprimer la liberté rendue possible lorsqu'on est un heureux gagnant. Loin de l'humour un peu vachard des campagnes d'antan.

Quand l’instrument de torture du secteur tertiaire devient le véhicule de la liberté. Il suffit juste d’un peu d’élan... Dans le film Loto, sorti le 19 janvier et signé BETC, les fauteuils de bureaux se mettent soudain à vrombir, permettant à deux jeunes cadres de s’évader de l’enfer de l’open-space. Leur cavale les conduit sur la mythique route 66, sur les notes du non moins culte Born to be wild, l’hymne d’Easy Rider. Tendance mariachis.

Finis les yachts, les mannequins russes et les grosses montres en or. Aujourd’hui, lorsqu’on espère gagner au Loto, «on ne rêve plus du tout de frimer avec une voiture de prix, explique Monique Heim, directrice de la communication et des médias du Loto à la FDJ. Les joueurs aspirent surtout à se débarrasser des contraintes du quotidien». En premier lieu le turbin.

Il y a douze ans, gagner au Loto, c’était débarquer en réunion en caleçon et déguisé en poulet pour donner son congé, comme dans le fameux spot signé DDB, «Au revoir Président». Une référence assumée par Stéphane Xiberras, président et directeur de la création de BETC, qui souligne que «cette fois, nous ne voulions pas d’un discours cynique et revanchard, mais plutôt une forme d’humour bienveillante». Les créatifs Dominique Marchand et Jean-Michel Alirol sont chargés de traduire «le désir d’échapper à la morosité du quotidien par un traitement spectaculaire».

Travail de précision

Tom Kuntz, le réalisateur des films Old Spice et Heineken, Lions d’Or à Cannes (représenté par MJZ), accepte le script, alors qu’il tourne très peu en France. «Il nous fallait un réalisateur à la hauteur de nos ambitions pour ce gros tournage qui a duré cinq jours à Los Angeles avec des cascadeurs et de gros défis techniques, comme lorsque les deux hommes explosent la vitre de leur bureau et restent suspendus dans l’air», raconte Olivier Apers, directeur de création. Un travail de précision.

Tout comme le choix de la BO («Un mashup un peu foufou qui s’inscrit bien dans l’univers du web», estime Stéphane Xiberras), mais aussi des costumes. «On s’est demandé des heures si les héros devaient porter des cravates ou pas», s’amuse Olivier Apers. «Nous avons finalement décidé que non: cela leur aurait donné l’air de cadres dirigeants, et il fallait que le public s’identifie, se dise que ces deux salariés méritaient de partir.» Le diable est décidément dans les détails.

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