Evénementiel
Selon Deloitte, qui table sur 45 millions de visiteurs, dont 42% étrangers, estime les retombées totales à un demi-point de croissance du PIB. Vingt-sept entreprises ont déjà rallié le comité de candidature.

La candidature de la France à l’organisation de l’Exposition universelle en 2025 prend forme. Le projet sera officiellement déposé en avril 2016 et la décision des 167 Etats membres du Bureau international des expositions (BIE), organisation intergouvernementale dont le siège est à Paris, sera connue en 2018. En attendant, Jean-Christophe Fromentin, président d’Expo France 2025, mobilise ses troupes. Mardi 21 octobre, il a réuni quelques centaines d’acteurs du monde économique et politique au ministère de l’Economie, à Bercy.

Un grand raout dont l’objectif était aussi de démontrer l’enjeu économique d’un tel événement. Selon une étude du cabinet Deloitte, l’impact direct serait de 8,4 milliards d’euros. En y ajoutant les retombées indirectes ou induites, comme l’effet sur l’image et l’attractivité de Paris et de la France, le chiffre monterait à 23,3 milliards! Le PIB (Produit intérieur brut) gagnerait un demi-point. Ces retombées, calculées pour la période 2019 à 2025, ont été estimées pour 45 millions de visiteurs, dont 19 millions venant de l’étranger, quand le comité d’organisation en espère jusqu’à 60 millions.

«Concurrence» des JO 2024

Le budget propre à l’organisation de l’Exposition universelle serait de 2,3 milliards d’euros, dont 1,5 milliard d’investissements dans des structures. Les recettes sont, elles, estimées à 2,8 milliards. Elles proviendraient notamment de soutiens d’entreprises. Vingt-sept ont déjà rejoint le comité de candidature (lire plus bas).

Si les dirigeants du projet sont enthousiastes, ils ne sont pas moins conscients du travail qu’il reste à entreprendre. «L’enjeu, ce sont les visiteurs étrangers, déclare Pascal Lamy, délégué interministériel. Nous allons devoir les séduire, même si nous avons un capital de départ formidable avec la belle image de marque de notre pays. Toutefois, nous devrons aussi décevoir ceux qui attendent que nous nous divisions.» Et, selon l’expert, les sujets de division sont multiples. Le premier est la mise en opposition entre les candidatures de L’Expo universelle de 2025 et des Jeux olympiques de Paris 2024.

«Il n’y a pas de concurrence entre les beaux projets, mais une complémentarité, clame Emmanuel Macron, ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique. Il ne faut pas opposer les deux candidatures, dont les objectifs sont les mêmes, puisqu’ils participent au rayonnement international de la France, de son image et de ses valeurs.» Bruno Le Roux, vice-président d’Expo France 2025 a même «appelé à une mobilisation pour que nous portions tous les projets». Un rapprochement des deux candidatures majeures est peut-être ainsi lancé. Des synergies économiques et de lobbying international seraient judicieuses.

Pour l’heure, le comité de candidature de l’Exposition universelle 2025 lance sa communication auprès des Français. Une tournée sera organisée dans 22 villes à compter de janvier pour expliquer le projet. Un globe de 15 mètres de diamètre sera le support d’un spectacle en 3D qui s’appuiera sur des images de l’Expo de Paris en 1900.

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