Santé
Le poids lourd de la prise de rendez-vous médical sur Internet lance un logiciel destiné aux médecins libéraux avec l'ambition de révolutionner les outils et les pratiques existantes. Un pari de long terme ayant nécessité un investissement qui ne sera pas amorti avant quatre à cinq ans.

Le groupe Doctolib, poids lourd de la prise de rendez-vous médical sur internet et de la téléconsultation, a annoncé le lancement d'un nouveau logiciel destiné aux médecins libéraux, prenant ainsi pied sur un marché où «les outils ont une vingtaine d'années de retard». 

La jeune pousse, devenue une licorne il y a deux ans, n'en finit pas de grandir: avec «Doctolib Médecin», l'entreprise fondée en 2013 franchit «une très grande étape» et fait un nouveau pari, selon son président, Stanislas Niox-Chateau.

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Développé depuis mars 2019, avec le concours de 2 000 médecins libéraux et 250 salariés mobilisés en interne, ce nouveau produit a la prétention d'être «un logiciel médical du 21e siècle», là où «les outils existants ont une vingtaine d'années de retard», souligne-t-il.

Le président de Doctolib promet que son logiciel «fluide, rapide, accessible partout» permet aux médecins de «gagner jusqu'à 4 heures par semaine de temps administratif».

Il vante aussi «le chiffrement de bout en bout» des données, auxquelles «ni Doctolib ni un tiers ne peut accéder». Des données dont «les professionnels et les patients sont propriétaires», ce qui exclut «toute vente à l'industrie pharmaceutique ou d'autres firmes, contrairement à la majorité des logiciels médicaux actuels».

«Enormément d'argent» investi

Reste à trouver assez de clients prêts à débourser 135 euros par mois, voire plus avec la prise de rendez-vous (129 euros) et la téléconsultation (79 euros).

Les 2 000 praticiens impliqués dans le projet seront les premiers à utiliser le logiciel, mais Doctolib, qui y a «investi énormément d'argent», ne prévoit pas de rentrer dans ses frais «sur les quatre ou cinq prochaines années».

En ciblant prioritairement les 50 000 médecins déjà abonnés pour la prise de rendez-vous, Stanislas Niox-Chateau espère en convertir «quelques dizaines de milliers» à moyen terme.

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