Portrait

Sauveteur en mer dans sa jeunesse, Laurent Latour, directeur de la communication et du numérique de la Fédération française de rugby, contribue depuis six ans au renouveau tricolore.

Difficile de ne pas y voir un momentum pour le rugby tricolore. Alors que les équipes de France vivent une période dorée incarnée par le porte-étendard que constitue le XV masculin, le futur Mondial 2023 à domicile est déjà dans tous les esprits. En particulier celui de Laurent Latour, directeur du numérique et de la communication de la Fédération française de rugby (FFR), qui préfère se concentrer sur les échéances à venir que commenter l’agitation en coulisses.

En cause : la démission contrainte fin janvier du président de la Fédération, Bernard Laporte. Réputé proche, le natif du Pays basque ne se cache pas pour autant, voyant en l’ex-secrétaire d’État « un homme exceptionnel ». Mais ce père de deux enfants le sait mieux que quiconque, sa meilleure arme, en tant que « salarié de la FFR », reste de loin le travail accompli au sein d’une fédération réputée jusqu’alors pour sa vétusté numérique et sa com’ à l’ancienne. Sans omettre les liens privilégiés noués avec le staff du sélectionneur Fabien Galthié ainsi qu’avec les joueurs du XV de France. Si Laurent Latour en est là, il le doit également à ses racines. « Ma jeunesse à Anglet a été rythmée par le sport avec un père triathlète mais aussi un attachement fort à l’Aviron bayonnais », retrace-t-il, se souvenant d’une époque bénie vécue entre plage et montagne.

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Logiquement, celui qui travaille comme nageur-sauveteur dès sa majorité se dirige vers une formation en Staps, avant de se réorienter vers la communication. « La communication m’a séduit tel un passeport permettant d’explorer des univers variés en un seul métier », rappelle-t-il. Le pli est pris. Après une première expérience dans le monde de l’énergie chez GRDF, il rallie le monde des agences, prenant le virage du digital chez Dagobert puis BETC, prouvant sa faculté d’adaptation en œuvrant pour des marques aussi diverses que Lacoste, Sanofi ou Crédit Agricole.

Reste une question : comment passe-t-on de directeur de compte stratégique chez Webedia à la direction du numérique de la FFR ? « Tout part du projet de fusion avorté entre le Biarritz Olympique et l’Aviron bayonnais en 2015. Je me suis mobilisé en m’engageant bénévolement lors de la campagne de Bernard Laporte, que je ne connaissais pas, mais dont certains adversaires étaient favorables à la fusion », explique-t-il. La suite ? Bernard Laporte l’emporte et Laurent Latour se voit nommé directeur du numérique en janvier 2017. Un an et demi plus tard, il prend du galon via des prérogatives élargies à la direction de la communication. De quoi œuvrer sans relâche depuis, alors que ses compétences en tant que sauveteur de la communication et du numérique sont unanimement reconnues.

Parcours

Avril 1984. Naissance à Bayonne.

Juin 2008. Diplômé de l’Iscom (master communication globale).

Septembre 2008 Chargé de communication chez GRDF.

Juin 2009. Diplômé de l’ISC Paris (MBA marketing & innovation tech).

Août 2010. Chef de projet numérique par l’agence Dagobert.

Août 2011. Directeur de projets numériques chez Dagobert.

Juillet 2013. Directeur de clientèle chez BETC Digital.

Février 2016. Directeur de compte stratégique chez Webedia.

Janvier 2017. Directeur du numérique de la FFR.

Juillet 2018. Directeur de la communication et du numérique de la FFR.

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