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En termes d'aide par exemplaire, L'Humanité, La Croix et Libération ont été les quotidiens ayant reçu le plus d'aides publiques l'an dernier. Le Figaro reste le titre le plus aidé en cumulé.

Alors que s'ouvre le chantier de la réforme des aides à la presse, le ministère de la Culture vient de publier la liste des 200 titres de presse les plus aidés en 2014. Comme en 2013, L'Humanité arrive en tête du classement des titres ayant reçu le plus aides par exemplaire, avec 59 centimes d'aides pour chaque numéro imprimé, devant La Croix et Libération (27 centimes tous les deux).

Viennent ensuite Aujourd'hui en France (26 cts), Science et vie (25 cts), Télérama (24 cts), L'Obs (21 cts), L'Express, Pèlerin, La Vie (20 cts), Jeune Afrique, Le Monde diplomatique (19 cts), Le Point, Famille chrétienne (17 cts), Challenges, Valeurs actuelles (16 cts), Le Figaro (15 cts) et Le Monde (14 cts).

Toujours d'après ce même critère, L'Equipe, Le Télégramme et Le Canard enchaîné figurent parmi les titres les moins aidés, avec 2 centimes d'aides par exemplaire. Quotidien payant le plus vendu, Ouest-France est lui aussi situé en bas du classement (3 cts) tandis que le quotidien catholique d'extrême droite Présent bénéficie de 45 centimes d'aides par exemplaire, pour une diffusion de 800 000 exemplaires par an, contre plusieurs dizaines de millions d'exemplaires pour les grands quotidiens nationaux.

130 millions d'aides postales

Au cumul, Le Figaro figure, pour la deuxième année consécutive, en tête du classement des titres les plus aidés, avec un total de 15,26 millions d'euros d'aides directes et indirectes, devant Aujourd'hui en France (14,02 millions) et Le Monde (13,08 millions). La Croix (8,32 millions), Ouest-France (8,23 millions), Libération (7,98 millions), Télérama (7,1 millions), L'Humanité (5,96 millions), L'Obs (5,2 millions), L'Express (4,98 millions) complètent les dix premières places.

Le ministère de la Culture souligne que ces chiffres prennent en compte tant les aides allant directement aux titres de presse que les aides budgétaires indirectes, comme les aides directes au pluralisme pour les quotidiens à faibles ressources publicitaires notamment, des aides à la distribution et des aides postales. Le ministère rappelle que l'aide postale, qui représente un total de 130 millions d'euros par an, «est versée à la Poste, non aux éditeurs de presse» pour payer une partie de l'acheminement des journaux.

Dans son projet de réforme, détaillé le 2 juin dernier, la ministre de la Culture, Fleur Pellerin, a annoncé vouloir supprimer les aides postales pour «la presse de loisirs et de divertissement» au profit de «la presse d'information et de la connaissance». Elle a également annoncé que les aides directes (130 millions d'euros), jusque-là réservées aux seuls quotidiens et hebdomadaires d'information politique et générale (IPG), allaient être étendues dans les prochaines semaines à tous les titres IPG, quelle que soit leur périodicité, notamment les mensuels.

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