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Erik-Marie Bion, ex-directeur général d'AOL France, aujourd’hui directeur général de Oath, né de la fusion entre AOL et Yahoo clarifie l’évolution de ses différentes marques.

Quelle est la définition de Oath?

Erik-Marie Bion. Oath est né de l’acquisition par le groupe télécom-média Verizon de Yahoo et de la fusion de ce dernier avec AOL, bouclée définitivement le 13 juin 2017. Il s’agit de la nouvelle entité destinée à combiner les marques AOL et Yahoo. C’est une marque ombrelle au même titre qu’Alphabet, maison mère de Google. Oath est un groupe internet qui réunit en son sein 50 marques médias et technologiques. C’est-à-dire l’ensemble des marques médias de Yahoo (Yahoo News, Yahoo Finances, Tumblr, Flickr…), mais également les marques technologiques comme Flurry (publicité et analytique mobile), Gemini (publicité native) ou encore Brightroll (offre programmatique). Côté AOL, il faut compter le HuffPost, TechCrunch ou Engadget sur la partie médias, et One Video, One TV, sur la partie tech. Notre stratégie est de créer des marques que les gens aiment, avec comme baseline «Build Brands People Love».

De quelles activités vous êtes-vous séparés?

E-M.B. Les activités de Yahoo qui ne font pas partie de Oath sont la participation dans le groupe d'e-commerce Alibaba (15,5%), qui est restée dans une holding différente nommée Altaba. Tout comme une participation de 35,5% dans Yahoo Japan (exploité par SoftBank).

Vos missions ont-elles changé?

E-M.B. Mes missions ne changent pas. Mais pour les prochaines semaines, je vais me focaliser davantage sur l’interne, sur l’orchestration et la synchronisation des équipes, qui sont amenées à travailler ensemble. Pour le moment, en France, l’ancienne entité AOL Advertising a été renommée Oath France, mais Yahoo France subsiste. Les deux entités restent séparées, avec deux comités d’entreprise différents. Nous sommes en phase, classique, de consultation. Mais sans doute les deux équipes seront prochainement réunifiées. Nos locaux sont assez grands pour les accueillir. C’est un gros chantier à la mesure d’une des plus grosses fusions que l’industrie ait connue. Ce chantier est provisoire: dès janvier prochain, je serai à nouveau sur l’externe.

Quels sont les chantiers pour cette fin d’année 2017?

E-M.B. Nos trois axes de développement prioritaires sont la vidéo, la data et le mobile. Il faut replacer ces objectifs dans le cadre de l’orientation très data de Verizon, acteur télécom mondial. Au niveau de nos médias, nous sommes aujourd’hui à 1 milliard d’utilisateurs par mois dans le monde. Notre ambition pour 2020 est d’atteindre les 2 milliards. J’ajoute que si notre audience est très forte aux Etats-Unis, la croissance viendra de l’international. Dans cette optique, et afin de mieux nous adapter au marché, nous nous sommes organisés en trois zones géographiques: les Amériques, la zone EMEA et la zone APAC. Autre priorité: la qualité. Nous voulons proposer aux annonceurs un inventaire à la visibilité et à la sécurité garantie (brand safety), et aux utilisateurs, une bonne expérience. Une offre que l’on veut différente de ce que propose le duopole Facebook et Google.

 

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