Audiovisuel
La plateforme SVOD des groupes TF1, France Télévisions et M6, dont l’arrivée sur le marché a été repoussée à l’automne en raison de la crise sanitaire, affine son offre en coulisses. Son catalogue mais aussi la tech sur laquelle elle repose seront clés.

Dans le monde très concurrentiel de la vidéo à la demande par abonnement (SVOD), nul ne peut s’imposer sans une bonne dose de technologie. La plateforme Salto, que lanceront les groupes TF1, France Télévisions et M6 à l’automne, le sait. « En plus des contenus, la tech est clé dans le succès des plateformes. Nous sommes aujourd’hui face à une standardisation des usages et des expériences utilisateurs », explique Thomas Follin, directeur général de Salto, qui a développé auparavant chez M6 la plateforme 6Play.

Pour y arriver, Salto s’appuie sur la société Bedrock, filiale technologique européenne de RTL Group, principal actionnaire du groupe M6. Plus de 200 personnes basées à Lyon lui sont dédiées : beaucoup de développeurs, mais aussi des UX managers, des product owners, des data scientists... À eux d’imaginer et de construire ce que sera la plateforme SVOD à son lancement grand public, repoussé à l’automne en raison de la crise sanitaire. « La technologie permet par exemple à l'abonné d'avoir une expérience ultra fluide comme le linéaire, de bénéficier d'une offre sur mesure avec son propre profil utilisateur, ou de profiter d'une définition vidéo toujours optimale en fonction de son débit quel que soit l'écran de visionnage », détaille Thomas Follin.

Watch over

Salto entend reprendre tous ces standards qui se sont imposés ces dernières années sur le marché de la SVOD (reprise de lecture, possibilité de passer le générique…) mais aussi les nouvelles fonctionnalités des chaînes télé, comme le « start over » (reprendre un programme au début), et même proposer de nouveaux services, comme le « watch over », qui permet de reprendre son programme là où on l’a laissé avant de zapper sur une autre chaîne.
Pour affiner son offre, les équipes de Salto entendent également s’appuyer sur la data ainsi que sur des panels d’utilisateurs. C’est le sens de la version bêta privée que Salto a lancé le 3 juin auprès de quelques centaines de personnes. Objectif d’ici à la rentrée : roder les parcours et ajuster les propositions éditoriales. « Nous cherchons à toujours être à l'écoute de nos clients. C’est déterminant dans notre offre, car à la fin c’est le consommateur qui décide », insiste Thomas Follin. Il ne reste plus qu'à lui faire connaître l’offre de Salto. Ce sera le défi de l’agence TBWA à qui la plateforme a confié sa communication.

Un catalogue de 20 000 heures de programmes

Face aux mastodontes de la SVOD, Salto parie sur un catalogue beaucoup plus local et riche en termes de variétés de programmes, moyennant un prix d’accès compris entre 5 et 10 euros. En plus des séries et des films, la plateforme proposera des documentaires, des magazines, des programmes jeunesse et même de la téléréalité. 15 000 heures de programmes seront proposées au démarrage, 20 000 heures à terme. Autre vraie différence, l’éditorialisation des contenus, avec notamment des personnalités qui mettront en avant leurs coups de cœur. Reste à ce que les tournages reprennent et les studios de doublage rouvrent pour que le catalogue de Salto puisse être alimenté comme prévu.

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