Influence
Une enquête a été ouverte contre Jérémy Gisclon, aka l'influenceur Jeremstar, accusé de «travail dissimulé», «harcèlement» et «violences à caractère racial».

Le parquet de Paris a ouvert une enquête visant l'influenceur Jeremstar, vedette des réseaux sociaux, à la suite d'une plainte d'un ancien collaborateur pour «travail dissimulé», «harcèlement» et «violences à caractère racial», a appris l'AFP jeudi 15 octobre.

L'enquête a été ouverte le 23 septembre et confiée au 1er district de police judiciaire parisien (1er DPJ), a confirmé le parquet de Paris. Dans sa plainte déposée mi-juillet et que l'AFP a pu consulter, Bruno Etenna se présente comme ayant travaillé «en tant que réalisateur» sur «222 vidéos» entre 2012 et 2017 pour Jeremstar, Jérémy Gisclon de son vrai nom.

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Pour ces tournages, Bruno Etenna affirme n'avoir «jamais été déclaré» ni «rémunéré», à l'exception de quelques maigres défraiements, ce que Jeremstar reconnaîtrait dans sa biographie. Il accuse aussi l'influenceur d'«harcèlement moral», et notamment d'avoir «sous couvert d'humour tenu des propos dégradants» à son encontre, mais aussi de l'avoir «humilié publiquement» et régulièrement dans «des vidéos diffusées au plus grand nombre».

Bruno Etenna accuse enfin Jéremstar de «violences à caractère racial», pour lui avoir brûlé une mèche de cheveux à l'aide d'un briquet en accompagnant son geste du commentaire «ça vit dans la savane ce truc», selon lui une référence «claire à sa couleur de peau».

«Ces faits dans lesquels le fort dispose du faible sont graves et l'ouverture d'une enquête permettra d'en mesurer toute l'étendue et toute l'intensité» a réagi à l'AFP Me Jérémy Kalfon, l'avocat de Bruno Etenna.

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Jeremstar est une personnalité des réseaux sociaux et un chroniqueur/blogueur spécialisé dans la téléréalité. Il s'est notamment fait connaître pour ses interviews réalisées dans une baignoire et est devenu une star des réseaux sociaux, suivie par de nombreux fans. Très populaire sur Snapchat, il compte plus de 2 millions d'abonnés sur Instagram, 1,7 million sur Twitter ou encore 1,4 million sur YouTube.

L'an dernier, il a sorti un livre sur la campagne de cyberharcèlement dont il dit avoir été victime, après avoir été éclaboussé en 2018 par la diffusion sur les réseaux sociaux d'images à caractère sexuel et le dépôt d'une plainte pour viol sur mineur contre un de ses proches. Sollicitée, son avocate, Me Aude Weill-Raynal, n'a pu être jointe par l'AFP. En savoir plus

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