Le metaverse incarne l'avenir du réseau social, selon son fondateur, Mark Zuckerberg. «Mon espoir, c'est que d'ici 5 ans environ (...) les gens nous perçoivent avant tout comme une entreprise du metaverse», a-t-il déclaré dans un entretien au site spécialisé The Verge la semaine dernière.
La nouvelle ambition du géant californien dépendra de sa division de réalité virtuelle (VR) et de réalité augmentée, Facebook Reality Labs (FRL), dirigée par Andrew Bosworth, responsable notamment des casques immersifs Oculus, principalement utilisés à des fin de divertissement... pour l'instant. Ont été recrutées des personnes venant aussi bien de l'application Instagram que de Facebook Gaming (jeux vidéo) et d'Oculus.
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«Pour accomplir notre vision du metaverse, nous avons besoin de construire le tissu connectif entre (les différents) espaces numériques - afin de passer outre les limitations physiques et de pouvoir se déplacer entre eux avec la même facilité qu'entre les pièces de sa maison», a indiqué le patron sur son profil Facebook ce lundi 26 juillet. «La qualité essentielle du metaverse sera la présence - le sentiment de vraiment être là avec les gens - et FRL construit des produits qui apportent de la présence dans différents espaces numériques depuis des années», a-t-il continué.
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Le metaverse désigne un cyberespace parallèle à la réalité physique où une communauté de personnes peuvent interagir sous forme d'avatars. Le concept a été élaboré par l'auteur Neal Stephenson dans un roman de science-fiction. Certaines communautés liées à des jeux vidéo ont créé des embryons de méta-univers, comme Roblox (plateforme qui comprend des myriades de jeux créés par des enfants et ados) ou Fortnite (jeu de tir et de survie qui a conquis 350 millions de personnes).
Fin avril dernier, par exemple, cinq concerts virtuels du rappeur américain Travis Scott, apparu sous forme d'avatar sur Fortnite, ont été suivis par plus de 12 millions de joueurs. Progressivemment, les écrans, hologrammes, casques de VR et lunettes de réalité augmentée sont censés permettre des «déplacements» fluides d'univers virtuels en lieux physiques, comme des «téléportations», selon Mark Zuckerberg.
«J'ai toujours pensé que c'était le Graal des interactions sociales», détaille-t-il dans l'interview à The Verge, où il déplore les limites du smartphone comme moyen de communication et d'accès aux espaces numériques. Le metaverse, «c'est le successeur de l'internet mobile», affirme-t-il encore.