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Après Le Monde, Le Figaro a trouvé un accord avec Facebook au sujet du paiement de droits voisins pour la reprise de ses articles. Un accord plus large avec l'Alliance pour la presse d'information générale (Apig) pourrait suivre.

Le groupe le Figaro a signé un accord avec Facebook sur la question des droits voisins, qui doivent permettre aux éditeurs de presse d'être rémunérés pour les reprises de certains contenus par les grandes plateformes internet. Après avoir brièvement évoqué le sujet lors du colloque Médias en Seine, le directeur général du groupe Figaro, Marc Feuillée, a indiqué à l'AFP que cet accord a été signé «dans la perspective et en soutien» de l'accord collectif en cours de négociation par l'Alliance pour la presse d'information générale (Apig) et qu'il «est lié» à cet accord général.

L'accord inclut également «notre future participation à Facebook News», le service que le géant américain souhaite lancer en France, a ajouté Marc Feuillée, sans donner plus de détails.

Le Monde avait déjà annoncé la signature d'un accord sur les droits voisins avec Facebook il y a deux semaines. Les négociations de l'Apig sont menées par le président de l'association, Pierre Louette, PDG du groupe Les Echos-Le Parisien et président de l'Apig. L'Alliance «est presqu'en train de signer avec Facebook», a de son côté indiqué Bérénice Lajouanie, directrice générale des Echos, lors d'une table ronde de Médias en Seine.

Lire aussi : Notre interview de Marc Feuillée, directeur général du groupe Figaro

Pour ce qui concerne les négociations avec Google, «le délai de deux mois» fixé par l'Autorité de la concurrence «court jusqu'à la mi-novembre, on devrait y arriver», a-t-elle dit.

Créés en 2019, les droits voisins s'apparentent à des droits d'auteurs associés aux contenus de presse (extraits d'articles, photos, vidéos, infographies...) partagés sur un réseau social ou qui apparaissent dans les pages de résultats d'un moteur de recherche lors d'une requête d'un internaute. Les droits voisins sont contestés dans leur principe par les grandes plateformes internet, et les négociations avec la presse ont été très laborieuses.

Le 13 juillet, Google a été condamné à 500 millions d'euros d'amende par l'Autorité de la concurrence pour ne pas avoir négocié «de bonne foi» avec la presse sur cette question. L'Autorité a demandé au géant américain de reprendre les négociations avec les éditeurs, pour leur proposer une nouvelle offre de rémunération.

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