Droits d'auteurs

Des sociétés et des personnalités du cinéma ont assigné en justice pour contrefaçon le candidat à la présidentielle après l'utilisation non autorisée d'images dans son clip d'entrée en campagne.

Des sociétés et des personnalités du cinéma, dont Gaumont, Luc Besson et François Ozon, ont assigné en justice pour contrefaçon le candidat d'extrême droite à la présidentielle Eric Zemmour après l'utilisation non autorisée d'images dans son clip d'entrée en campagne, a appris l’AFP auprès d'un avocat des demandeurs. Les sociétés Gaumont et EuropaCorp, les réalisateurs Luc Besson et François Ozon, ainsi que la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD) ont assigné le polémiste d'extrême droite et son mouvement Reconquête! pour contrefaçon de droit d'auteur, a affirmé Me Olivier Chatel, confirmant une information du Journal du dimanche. 

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Les ayants droit de Marcel Carné et de Jacques Prévert et d'autres auteurs et cinéastes figurent également parmi les demandeurs, a précisé Me Chatel. Eric Zemmour est assigné le 27 janvier à 14h devant le tribunal judiciaire de Paris, a-t-il indiqué. Les sociétés demanderesses et les auteurs contestent l'utilisation par Eric Zemmour de plusieurs extraits d'oeuvres dont ils détiennent les droits patrimoniaux ou moraux et ce sans leur autorisation, dans le clip annonçant sa candidature à l'élection présidentielle, diffusé le 30 novembre sur sa chaîne YouTube.

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Dans ce clip d'une dizaine de minutes, qui affiche plus de trois millions de vues, le candidat d'extrême droite utilisait notamment des images des films «Jeanne d'Arc» de Luc Besson, «Dans la maison» de François Ozon, ou du « Quai des Brumes», réalisé par Marcel Carné. Les avocats d'Eric Zemmour ont également confirmé cette assignation au 27 janvier. «C'est un acharnement évidemment juridique, on a pris des images, mais qui duraient quelques secondes. Je crois qu'il y a une jurisprudence à ce sujet, mais je ne vais pas rentrer dans des querelles de droit», a réagi dimanche Eric Zemmour sur France 3. Plusieurs médias, dont l'Agence France-Presse, avaient également vivement protesté contre l'utilisation non autorisée de leurs images par le candidat d'extrême droite, et brandi la menace de poursuites judiciaires. Le clip de campagne d'Eric Zemmour avait été signalé par des sociétés et des médias à la plateforme YouTube, qui avait décidé le 2 décembre de ne pas retirer la vidéo, tout en interdisant son accès aux mineurs en raison d’images jugées violentes. 

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