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Le directeur de la rédaction du magazine LSA revient sur les grandes actualités de la semaine.

Le Black Friday à la française, décliné en promotion à la temporalité variable.

Les événements commerciaux existent depuis 1906, date de la première loi encadrant les soldes. Cela perdurera évidemment mais la difficulté est que le nombre de promos a explosé avec le digital. Les Français ont toujours de l’appétence pour les bonnes affaires. Mais les soldes concernaient autrefois les invendus. Avec la diminution des stocks, cela change la donne et avec les Black Friday et autres événements, le consommateur est biberonné à la promo. Le vrai prix de vente devient pour lui un prix remisé. C’est un réel danger pour les marques.

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L’inflation, le moral des ménages et l’attentisme latent des marchés et des annonceurs.

Pour l’instant, la consommation tient bon. C’est un des piliers de notre économie et elle ne s’est pas écroulée. Mais il faut se comparer à 2019 et non à 2020 ou 2021 quand les restaurants étaient fermés. Ensuite, il faut accepter que nous vivions dans une société qui fonctionne de plus en plus par à-coups. La croissance linéaire n’existe plus et il faut faire le deuil de la planification quinquennale. D'autre part, les Français sont très influencés par les médias et à force de leur dire que le moral des ménages est en berne, ils le croient. Mais dans le calcul de l’inflation, l’alimentation ne représente que 13% des dépenses. On parle de l’augmentation du prix des pâtes, mais pas de l’abonnement à Netflix ! L'alimentation est le dommage collatéral de cette inflation générale.

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Le lancement réussi, avec plus de 5,1 millions de spectateurs, d'une Coupe du Monde de foot atypique se déroulant au Qatar.

Il me semble qu'il y a une confusion des genres. On veut culpabiliser tout le monde mais au fond, à qui la faute si ce Mondial se déroule au Qatar ? Le coupable n’est ni celui qui court après un ballon ni celui qui regarde les matches. Il est du côté de ceux qui ont pris cette décision. La question de fond est de savoir s'il faut interdire tout événement sportif qui se déroule dans un pays qui ne respecte pas les principes de la démocratie tels qu’on les entend en Occident. Certains vont dire non, pas d’événements dans ces pays et ils auront leurs arguments. D’autres vont dire si, acceptons que ces événements se déroulent dans des pays où nous pourrons faire l’évangélisation de nos principes démocratiques. Soit. Mais je dis non à la culpabilisation. Les téléspectateurs ont le droit d’aimer et de regarder le foot.

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Les diktats d’Elon Musk, patron tout-puissant de Twitter.

La question que m’inspire cette histoire, c’est celle de la valeur de l’actif d’une entreprise. Même si un dirigeant peut faire ce qu’il veut puisque c’est son bien et que c’est lui qui a investi, sur quoi repose l’actif ? L'usine, les entrepôts, le pas-de-porte ? Dans une société dématérialisée, l’actif, ce sont les brevets et les datas cumulés et leur gestion via l’intelligence artificielle et les équipes. On le sait aujourd’hui, la plus-value d’une entreprise repose sur ses équipes.

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Cyril Hanouna dans la tourmente après ses propos sur l’affaire Lola et ses insultes envers le député Louis Boyard dans TPMP.

Je ne pensais pas, un jour, devoir parler de Cyril Hanouna. Mais au-delà de cette émission, c’est le reflet de notre société où l’on ne peut pas avoir un avis mesuré ou nuancé qui s’impose. On doit toujours être pour ou contre, que ce soit le digital ou le développement durable. Nous sommes dans une société de conflits permanents et non pas de débats sereins. La modération est interdite car elle est non entendue. Il faut être soit totalement contre, soit totalement pour et cela marche à la télévision, sur les réseaux sociaux comme en interne dans le management.

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