Le collectif international de journalistes a mis à jour les pratiques liberticides d'une entreprise de cybersécurité qui offre d'espionner journalistes et dissidents.

100 journalistes, trente médias partenaires… Le projet « Story Killers » né de la volonté de Forbidden Stories de poursuivre le travail sur la désinformation de la journaliste indienne Gauri Lankesh, assassinée en 2017, connaît un nouveau développement à travers S2T Unlocking Cyberspace.

Cette « obscure entreprise de cybersécurité », mise à jour après le hacking de 500.000 documents des forces armées colombiennes, se présente comme une entreprise de renseignement en sources ouvertes (Osint). Elle propose « un outil d’hameçonnage automatisé pour installer à distance des logiciels malveillants, ou encore d’énormes bases de données publicitaires permettant de suivre des cibles déterminées, et la possibilité de créer aisément des campagnes d’influence à l’aide de faux comptes ».

A travers des outils de surveillance numérique de plus en plus sophistiqués, elle propose aussi ses services à « des clients connus pour avoir espionné journalistes et dissidents ». En faisant même de cette traque liberticide un argument commercial.

Le système intègre le traitement du langage et la reconnaissance faciale pour identifier une personne dans une vidéo ou sur des images de vidéosurveillance. Il peut aussi pousser un sujet ou provoquer des discussions à l’aide de faux comptes et d’avatars qui se cachent derrière un réseau de proxies, ce qui les rend presque impossible à détecter par des plateformes comme Facebook ou Twitter.

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