Édito

De nouvelles mentions obligatoires pour les publicités automobiles depuis début mars, l’expérimentation du Oui Pub sur les boîtes aux lettres à partir de septembre, et l’offensive de certaines communes contre l’affichage publicitaire… Sale temps pour la pub, accusée de tous les maux.

Enlaidir l’environnement, favoriser le réchauffement climatique, conditionner les cerveaux. Des accusations un peu faciles. Bien sûr que la publicité a besoin de se remettre en question, et a intérêt pour survivre, à accompagner la transformation de toute la société vers un monde plus responsable. L’inverse serait suicidaire.

Le problème, c’est quand l’idéologie s’en mêle. À l’instar du combat de la Mairie de Grenoble contre les panneaux publicitaires sur l’espace public d’abord et maintenant privé : « La publicité est désormais bannie sur 90% du territoire de la commune de Grenoble », clame dans Le Parisien du 25 avril Gilles Namur, adjoint à la Nature en ville et aux Espaces publics. La publicité condamnée au bannissement… Un peu radical !

Lire aussi : Lancement de l’expérimentation «Oui Pub»

Idem avec l’expérimentation du Oui Pub à partir du 1er septembre : les décrets d’application prévoient l’interdiction de distribuer des imprimés publicitaires, à moins qu’un autocollant « Oui Pub » ne soit visible sur la boîte aux lettres. Plus de 2 millions d’habitants sont concernés à Grenoble-Alpes-Métropole, Bordeaux…

Au risque de fragiliser tout un secteur et les distributeurs, souvent précaires, qui en vivent, comme le rappelle un article d’Alternatives économiques du 3 mai. Là encore, l’idée n’est pas de rejeter ces expérimentations mais d’accompagner les entreprises et salariés qui vont en pâtir. Enfin, pour mieux comprendre le rôle de la pub dans ce contexte chahuté, lisez l’interview passionnante d’Irène Grenet.

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