«Renvoyer ses auditeurs ou téléspectateurs sur sa page Facebook et/ou son fil Twitter relève de la publicité clandestine», selon le CSA. La première réaction à cette annonce est bien évidemment la surprise. Comment peut-on passer à côté de la réalité à ce point? Comment ne pas réaliser que Facebook et Twitter ne sont pas uniquement des marques mais des «lieux d'échanges» où plus de 25 millions de Français se retrouvent tous les jours? Comment nier ce changement mondial et pas seulement franco-français?

 

C'est d'autant plus surprenant que cette décision intervient juste après quelques signes qui, au contraire, semblaient montrer la compréhension de cette révolution de la part des pouvoirs publics avec la formation du Conseil national du numérique et l'organisation de l'E-G8 dans l'objectif, entre autres, de développer le digital et l'économie qu'il génère en France.

 

Cherchez le plaignant

Le signe donné par cette décision du CSA est incohérent et semble montrer que les pouvoirs publics sont dépassés par la réalité des usages des Français et plus généralement par le changement déclenché par la révolution digitale.

 

Pourquoi ces signes contradictoires? Il faut, pour comprendre, revenir à la plainte «anonyme» qui a conduit à cette décision et surtout s'intéresser à qui est le plaignant. Pour vous mettre sur la piste, disons que c'est un acteur qui bénéficierait de cette décision avec, en bonus, le deuxième étage de la fusée qui consisterait à considérer que citer Facebook ou Twitter dans une publicité n'est pas informatif mais publicitaire et donc payant, ce qui permettrait d'augmenter les tarifs d'une publicité de l'ordre de 30% si cette mention apparaissait.

 

Un autre indice: cet acteur est manifestement effrayé par la montée du digital et en particulier des réseaux sociaux parce qu'aussi puissants et beaucoup moins chers que les espaces publicitaires qu'il commercialise.

 

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