Prévention

Sur la route, un nouveau fléau est apparu ces dernières années, augmentant considérablement les accidents : le téléphone au volant. À l’occasion des journées sans smartphone, l’agence The Oval Office, pour le compte de la Sécurité Routière, propose de sensibiliser les usagers au travers d’une exposition à Paris.

Vitesse, drogue, alcool, voici les risques principaux liés aux accidents de la route. À cela vient désormais s’ajouter l’utilisation du smartphone. « Lire un message en conduisant multiplie par 23 le risque d’accident et 10 % des accidents corporels de la route sont liés à l’utilisation du téléphone au volant. C’est un véritable fléau », informe Jean-Charles Sibylle, general manager France de The Oval Office. Cette information en tête, l’agence en a fait une exposition grandeur nature pour le compte de la Sécurité Routière intitulée « Vies brisées », visible du 3 au 12 février. Les visuels montrent cinq smartphones de 2,5 mètres de hauteur chacun où en façade sont représentés des conversations téléphoniques et SMS figés par des accidents de la route. Ces drames sont accentués par des écrans de téléphone brisés. Ceci est l’œuvre de l’artiste Simon Berger, manieur du marteau sur verre. « Lorsque notre équipe de création a découvert le travail de Simon Berger dans un média, ils ont tout de suite eu un éclair de génie. L’idée de vitre brisée pour représenter les pare-brises était notre première réflexion. Nous en avons parlé au client en 2019, puis il y a eu le Covid-19. L’année dernière, nous avons enfin pu relancer la machine et très vite nous avons été mis en contact avec l’agent de l’artiste », avance le directeur de création Benoit Barennes.

Profils variés

 Natif de Suisse, Simon Berger a installé son atelier dans le 18e, fief de l’agence. Pendant une semaine, les salariés ont pu assister in situ à la création des œuvres. « Une fois, les clients sont venus à l’agence rencontrer Simon. Nous étions quinze autour, et lui était agenouillé sur une vitre. Le verre commence à se briser dans tous les sens, au départ on ne comprenait pas. Finalement, la vision d’un visage apparaissait. Tout le monde est tombé des nues », se remémore Jean-Charles Sibylle. « C’était une forme de performance artistique. Une expo dans l’expo », ajoute Benoit Barennes. Ces écrans brisés représentent avec un réalisme déstabilisant les visages de victimes virtuelles. Un symbole qui rappelle à la fois l’écran du téléphone figé après l’accident, et le dernier portrait sur les stèles mortuaires. 

L’agence a tenu à montrer une diversité de profils avec une mère de famille, une petite amie, une bande de copains, un professionnel… où derrière leurs portraits brisés, les visiteurs peuvent lire des conversations très banales. « Nous avons contextualisé des moments de vie qui semblent sans valeur mais qui peuvent s’avérer dramatiques. À l’occasion des journées sans portable, nous souhaitons contribuer, avec humilité, à sauvegarder des vies sur la route, en instaurant le réflexe du “si tu conduis, je raccroche” », énonce Jean-Charles Sybille. Située place de la République, la localisation de cette exposition n’est pas anodine. Elle éveille la curiosité des passants et happe les usagers multimodaux. D’ailleurs, le jour de son inauguration, un groupe d’élèves s’est arrêté. « Tous ont paru interloqués », évoque l’agence avant de poursuivre : « Les campagnes TV c’est bien, mais les expériences immersives sont parfois plus efficaces pour la prise de conscience. »

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.

Lire aussi :