Making of

La maison de luxe a choisi de mêler animation et prises de vue réelles pour raconter une histoire de retrouvailles entre deux de ses mascottes dans sa campagne de Noël. Un défi créatif relevé avec La Pac à la production.

C’est un parfum de romantisme qui souffle dans la campagne de Noël 2022 de Louis Vuitton, produite pour la deuxième année consécutive par La Pac. Un ourson siglé part à la recherche d’une Vivienne, personnage en forme de fleur de monogramme devenue depuis quelques années un symbole de la maison de luxe, à travers différents décors (neige, fleurs…) et en croisant, sur son parcours, une série de produits de la marque (sacs, bijoux…). « Louis Vuitton souhaitait une incarnation et davantage encore d’émotion que dans la campagne de l’année dernière », relate Jérôme Denis, dirigeant de La Pac, qui a, par ailleurs, déjà produit pour le malletier des campagnes de marque – dont une à venir – et des contenus pour des défilés. Particularité du film de cette année : dans un esprit de féérie et de charme revendiqués, il mêle animation et prises de vue réelles avec des comédiens, jusqu’à une scène dans un salon où un jeune garçon, près d’un sapin de Noël, et alors qu’arrivent les invités à la fête, a peut-être rêvé toute la scène. En termes de fabrication, un vrai défi relevé par 250 personnes et dont le cœur a été un tournage de quatre jours à Budapest, fin septembre.

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Au moins trois studios, six décors différents… Le dispositif est de taille. Des espaces sont réservés au travail avec les caméras et d’autres à la réalisation de photos qui permettront de décliner la campagne sur TikTok et les autres réseaux sociaux. Les décors sont montés à différentes échelles. L’un des plus spectaculaires est constitué par un empilement d’une cinquantaine de malles de la marque, maniées avec un soin particulier par les équipes Vuitton. Avec gants de rigueur pour manipuler les pièces les plus précieuses… Par ailleurs, des simulations sont réalisées avec des poupées pour visualiser les cadrages et préparer au mieux la future intégration des animations dans l’image. Ensuite, une grande partie se jouera sur ordinateur, notamment pour la modélisation en 3D des deux personnages principaux.

En chef d’orchestre de ce tournage, le réalisateur multi-primé Gary Freedman, qui succède à Roman Coppola et Augustus Punch, artisans de la campagne précédente. « Buffalo Studio [autre agence impliquée sur le projet] avait eu l’idée de ces deux personnages qui traversent différents mondes. On doit à Gary Freedman le liant : il crée la comédie romantique, le jeu du chat et de la souris, et donne une âme aux personnages, l’ourson un peu gauche, la Vivienne plus dynamique et énergique… Outre la narration et la fluidité, il a aussi apporté son expertise craft », développe le producteur exécutif.

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La principale complexité du dispositif a résidé, comme souvent, dans le calendrier. Briefée fin juillet, l’équipe a dû démarrer la production en août, au moment où, en France, les vacances éclaircissent généralement les rangs des professionnels disponibles. Qu’à cela ne tienne – pour cette raison, et pour d’autres –, une équipe largement internationale est mise sur pied, avec notamment le directeur de la photographie Linus Sandgren (La La Land…). Pour un résultat qui doit parler à tous.

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