L'ancien directeur de la création d'Ici Barbès est passé par bon nombre d'agences depuis une vingtaine d'années. Il est devenu en octobre executive creative director chez Becoming et confie à Stratégies ses « honnêtes » inspirations.
La seconde main
« J’adore chiner, aller dans les brocantes, les vide-greniers… Je me balade sans chercher quelque chose en particulier, mais je reviens quand même les mains pleines. C’est assez similaire à mon métier de directeur de la création, quand on a la page blanche, on cherche sans savoir ce qu’on cherche et on finit par trouver une idée incroyable. La friperie c’est similaire, on est toujours inspiré par les vieux objets, leurs histoires, qu’elles soient vraies ou pas. Dans mon bureau chez moi, je traîne la photo d’un poilu qui devait avoir la vingtaine (même si on voit qu’il est usé par la guerre). Je le regarde de temps en temps, et je me demande quelle vie il a eu. J’essaye de ne pas consommer des choses neuves, et de privilégier l’occasion. Ça permet aussi de réfléchir à être raisonnable sur ce qu’on peut faire dans la pub et la communication, à réfléchir à l’impact qu’on a dans notre métier. »
Ed Templeton
« C’est un photographe californien et ancien grand skateur des années 1990. Il a pris en photo toute la scène des skates durant cette période, il a une patte sensible, très inspirante qui me nourrit dans mon métier chaque jour. Pour moi qui ai été un ancien pratiquant de la discipline, il a été un symbole de mon apprentissage artistique lié à cette culture. L’un de mes rêves était d’avoir l’un de ses tirages, et il y a deux ans j’ai réussi à m’acheter l’une de ses photos qui est installée chez moi. Son style spontané fait partie de ce que je recherche dans mon travail, car ça parle d’intensité de la vie avec un côté rebelle. C’est l’un de mes héros adolescents.»
Corahlus
« C’est le cheval que je monte tous les dimanches. Il m’inspire, car il est très beau et de la race des selles français, la même que celle de la Garde républicaine. Il a une personnalité volontaire, il est appliqué dans ce qu’il fait. En design, le cheval est graphiquement une quasi-perfection de la nature, puisque ses formes sont précises. À chaque fois, je le regarde dans tous les sens. Comme dans mon métier, je recherche le parfait, ce rapport avec mon cheval va bien avec mes exigences de vie. J’adorerais faire un film de pub avec des chevaux. »
Charlotte, sa femme
« Elle travaille dans la musique, elle a son propre label (HMS) depuis dix ans qui regorge de plein d’artistes différents. À la maison, on écoute beaucoup de musique, on est des passionnés. On est toujours à la découverte de nouveaux genres pas réellement mainstream, comme le cool wave, la techno, ou encore le dark disco. Ce qui est amusant, c’est qu’avant de la connaître, j’avais utilisé un son de son label dans un film. Sans le savoir, elle m’inspirait déjà, alors qu’on ne se connaissait pas encore.»
