Carte blanche

Le président et directeur de la création d’Ogilvy Paris, passé par les plus grandes agences françaises (DDB, TBWA, CLM BBDO), est un véritable touche-à-tout qui a toujours développé une écriture spécifique pour ne pas être catégorisé. 

Le spectacle vivant

« Dans cette période d’individualisme et de fin du monde, il y a quelque chose de rassurant dans le spectacle vivant où ce terme de vivant fait du bien ! C’est important d’aller en voir, que ce soit du stand-up, du théâtre ou un concert… On se retrouve face à quelqu’un de réel, sans filtre ni écran qui nous sépare et cela fait un bien fou. Au Montfort Théâtre (dans le 15e arrondissement de Paris), j'ai découvert un artiste super : Yoann Bourgeois. Ses spectacles à la croisée de l’acrobatie, de l’apesanteur et de la danse remettent tous nos sens en question. En règle générale, j’aime être dehors. Je profite des moments de calme pour faire des sorties culturelles car cela fait aussi partie de mon boulot. »

La bande dessinée

« Depuis ma plus tendre enfance, j’ai beaucoup d’appétit pour la BD, notamment pour Astérix. Aujourd’hui, je lis des BD plus de mon âge où la variété est démentielle. À y regarder de plus près, les cases et les bulles enferment les dessinateurs mais même avec cette contrainte, ils arrivent à narrer une histoire fraîche et captivante. Dernièrement, j’ai lu Les Amants d’Hérouville qui m’a beaucoup plu. C’est l’histoire vraie du château d’Hérouville, qui appartenait à Michel Magne et sa femme, qu’ils ont transformé en studio. Dans cet endroit paumé au milieu de nulle part, des groupes mythiques sont venus chanter. Ils ont révolutionné le sens de la fête. »

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L’art contemporain

« J’ai l’habitude de fréquenter des galeries d’art contemporain où on peut autant tomber sur des choses géniales et créatives que sur des choses complètement nulles. Mais dans tous les cas ces expositions peuvent nourrir la création publicitaire. Je pense par exemple à un film que j’ai créé quand j’étais chez CLM BBDO pour la marque Mercedes, « Le Monolithe », qui m'a été inspiré du travail de l’artiste Xavier Veilhant. J’ai également découvert par hasard, un samedi en me promenant avec mes enfants, l’artiste belge Katrien de Blauwer. Elle fait des collages à partir de photographies pour créer une seule image et se décrit comme une photographe sans caméra. Souvent, dans l’art contemporain, derrière chaque concept, il y a une démarche. »

Les séries des années 90-2000

« Je fais partie de la génération qui a observé la transformation des séries avec l’arrivée, entre autres, de HBO dans les années 90-2000. On peut citer Les Soprano, The Wire ou encore Six Feet Under. Elles proposent un format narratif génialissime, qui a inspiré une tonne de créatifs. Celle qui m’a vraiment marqué mais qui malheureusement n’a pas marché, c’était Profit. Elle revient sur l’histoire d’un homme qui va tout faire pour atteindre les objectifs d’une entreprise au point de devenir le pire des stratèges, avec en fond le dessein de détruire la société pour laquelle il va bosser. Ces séries m’ont amené à produire mes propres projets. J’ai monté ma propre société de production, Jack n’a qu’un œil, avec deux de mes amis avec qui j’ai récemment produit la série Les Papillons noirs. »

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