Carte blanche

Depuis cinq ans chez We Are Social, la directrice de création éditoriale préfère se qualifier comme « showrunneuse de marque ». Plus concrètement, elle veille à la bonne narration des marques et à leur créer un univers adéquat.

Stephen King

« Plus jeune, je pensais que Stephen King ciblait les ados qui lisent des Chair de poule. Je n’ai réalisé mon erreur que plus tard. Premièrement, cet écrivain ne fait pas que de l’horreur, ses livres sont souvent des contes initiatiques pour passer de l’enfance à l’âge adulte, exemple avec Stand by me (Compte sur moi) et Ça. De plus, dans mon métier je me pose souvent cette question : quand il s’agit de récit, peu importe sur quelle plateforme, comment verser dans le fantastique et la fiction sans jamais rompre le contrat de lecture ? Stephen King m’a appris que cela venait, notamment, de la richesse des personnages, leur vraisemblance et surtout, leur cohérence. Si j’avais une recommandation à faire ce serait Écriture. Mémoires d’un métier. »

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Sir David Attenborough

« Aujourd’hui, cet homme a 96 ans. Il dirige et commente des documentaires animaliers pour la BBC. C’est aussi une voix fabuleuse et un merveilleux storyteller. Chaque animal est personnifié, il arrive à créer de l’empathie avec des animaux pour lesquels nous n’aurions pas forcément d’attachement aux premiers abords. Comment ? En y mettant de l’intention, du rythme et une trame narrative. Ça m’est déjà arrivé de pleurer devant ses documentaires. Mon documentaire préféré date de 2009, il s’appelle Life. »

L’humour anglais

« Je suis fan des shows et des humoristes anglais. Flight of the Conchords, Ricky Gervais, The IT Crowd, Eddie Izzard, pour les plus illustres. Ils arrivent à pointer des traits, de prime abord mineurs mais ils les rendent universels. Ce que j’apprécie également, c’est qu’ils ne font jamais de l’humour en demi-teinte. Ils tirent à balles réelles, contrairement aux humoristes français où une certaine limite n’est jamais dépassée. Ils ont la liberté et le courage de pousser les situations à leur paroxysme, il n’y a pas de pitié dans leur humour au point d’être parfois "cringe". Cela vient peut-être du côté cinglant et pince-sans-rire des Anglais. »

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Les late-night shows

« Je regarde toutes les émissions de late-night shows dont Jimmy Kimmel, Jimmy Fallon, SNL, John Oliver… Ils sont toujours novateurs en termes de formats courts, d’ailleurs les marques en reprennent souvent et cartonnent sur les réseaux sociaux. Par exemple, un invité qui lit des tweets méchants face caméra avec des chiots sur les genoux, ou le concept "Tu préfères répondre à cette question ou avaler du tabasco pur ?" qui est très tendance en ce moment. L’invention, la réinvention et l’imagination derrière ces formats courts sont le secret de la longévité de ces programmes. Quand j’ai commencé à travailler sur les réseaux sociaux il y a douze ans pour un magazine, ces émissions m’ont beaucoup inspiré pour créer de nouveaux contenus avec peu de moyens. »

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