On l'évoque régulièrement dans ces colonnes, et la phrase commence à devenir un code social d'anciens combattants: «Les objets connectés aujourd'hui, c'est comme le Web de 1997». Une promesse de prospérité, d'abondance, de nouveaux territoires à conquérir, d'usages à découvrir et à apprivoiser. Mais on oublie aussi que le Web s'est nourri d'errements, de convictions infirmées, de ratés, de loupés, d'anomalies, d'expériences malheureuses...
Ainsi donc, et même compte tenu du fait que la clémence doit guider l'esprit critique, on sait que l'on va assister à l'apparition d'objets connectés totalement farfelus, inutilisables sérieusement, au-delà même du risque de lapidation sociale. Déjà, il y a quelques semaines, nous avions ouvert cette chronique à ce décolleté connecté pour le moins sidérant.
Aujourd'hui, nous tenons quelque chose d'encore plus improbable: la cigarette électronique connectée permettant de téléphoner et d'écouter de la musique. Et tout cela dans l'oreille ou en haut-parleur, connecté via Bluetooth à votre smartphone. L'objet a même un nom, le Supersmoker Bluetooth, et est disponible pour 80 euros sur le site du fabricant.
A part vous confirmer que ce n'est pas un "fake" et qu'on trouvera encore plus loufoque dans les mois à venir, je ne vois pas quoi vous dire d'autre, d'autant que la vidéo ci-dessous suffira à prolonger votre éclat de rire.
Alors, pourquoi une marque n'a-t-elle pas lancé ce produit? Parce qu'il y a tout de même des gens de bon sens dans ces organisations...
Si je n'envisage pas un instant l'acquisition de cet objet, il me donne en revanche envie d'imaginer encore plus aberrant: une Smartwatch anti-poux connectée à votre vernis à ongles? Un vibromasseur connecté qui ferait aussi brosse à dents et permettrait de mettre du gel dans ses cheveux?
