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L’agence événementielle Double 2 a élargi son positionnement en développant de nouvelles expertises. Ce qui, désormais, se traduit sur son activité et son portefeuille client.

Station Châtelet à Paris, fin 2022. Une fresque sur la mythologie scandinave se déploie le long d’un tapis roulant. Derrière cette réalisation, l’agence événementielle Double 2. Celle-ci avait pour mission de promouvoir un jeu vidéo pour le compte de PlayStation. Pour cela, la fresque, reposant sur un partenariat avec la Fnac, a été doublée, entre autres, de podcasts réalisés avec un influenceur et d’activations chez Micromania. Loin d’un événement classique…

Ces derniers mois, Double 2, qui a aujourd’hui retrouvé son activité d’avant-covid mais pas encore tout à fait la même rentabilité, a revu son positionnement. « Cela fait longtemps que l’on réfléchit à faire notre métier différemment, en incluant de l’expérience, des contenus, de l’influence, témoigne Nicolas Dudkowski, cofondateur de Double 2. En 2022, nous accentuons cette approche. Nous décidons de mixer les équipes et de faire venir quelqu’un ayant un ADN digital, social et une sensibilité événementielle et non plus l’inverse. »

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Ce quelqu’un, c’est Guillaume Pommier, devenu directeur général de l’agence en mars après des expériences chez Social and Stories, We Are Social ou BETC Digital (Fullsix). Autrement dit, un homme de pub connaissant le poids de l’idée. « Nous pensons d’abord l’idée puis déclinons par canal », assure-t-il. Son premier chantier : acculturer les équipes avec cette approche. Quasiment un choc des cultures. « Il a fallu gérer des craintes, convaincre que le métier événementiel n’allait pas changer même s’il y a une pensée créative au départ qui fait qu’on y inclut de l’influence et d’autres choses », se souvient-il. Des salariés suivent, d’autres partent, près de la moitié de l’effectif est renouvelé sur un an. En parallèle, un poste de communicant est créé, qu’occupe Madina Ehsan, directrice communications marketing. « Mes missions sont acculturer, décloisonner les métiers de l’agence et faire rayonner l’élargissement de nos compétences et de nos secteurs », indique-t-elle. S’y ajoute la RSE.

Ce redéploiement interne porte ses fruits en externe. En multipliant les rencontres avec les acteurs du marché, l’agence, qui a noué ces derniers mois des collaborations avec La Rosée, Microsoft, Shadow ou K-Way, s’est ouvert l’accès à de nouveaux appels d’offres. « Nous nous retrouvons face à des agences de publicité, communication, social », observe Guillaume Pommier. Ses réalisations se modifient : si le corporate (conventions…) représentait auparavant la moitié du volume d’affaires, il est désormais minoritaire au profit d’événements plus grand public. Ses premiers films TV sont en discussion.

L’amélioration de la situation économique aidant aussi, le business s’accélère. « Nous avons répondu à des briefs à hauteur de quasiment 20 millions d’euros sur janvier-février », confie Guillaume Pommier. Soit ce qui avait été atteint en 2022. Une partie allant dans The Banner, « super agence » née en 2021 du rapprochement de Double 2, Obo et Ubi Bene, restées indépendantes, quoique dans les mêmes locaux. « Chacun garde sa spécificité. Nous mettons en commun nos complémentarités sur les briefs, notamment sur le sport », assure Thomas Deloubrière, cofondateur de Double 2. La perspective des JO accentue les demandes des annonceurs dans ce domaine.  

Chiffres clés

20 millions d’euros. Chiffre d’affaires 2022.

40 personnes. Effectif de l’agence.

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