Evénementiel

Alors que le secteur événementiel a été bouleversé par la crise sanitaire, Publicis et Orange lancent la plateforme Voilà, dédiée à l’organisation d’événements live et portée par une nouvelle joint-venture. L’ambition est de devenir une licorne d’ici à deux ans.

Et voici «Voilà». Deux ans après le début du premier confinement qui a marqué le démarrage des bouleversements pour le secteur de l’événementiel, largement passé depuis au digital et à l’hybride, Orange et Publicis lancent conjointement une plateforme digitale dédiée à l’organisation d’événements en live.

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D’abord programme de travail de salariés «intrapreneurs» au sein des deux grands groupes, Voilà - c’est son nom - est devenue une start-up à part entière, sur le modèle de la joint-venture, avec l’objectif de «devenir la première licorne de l’EventTech française d’ici à 2024», ambitionne François Bitouzet, directeur général de Publicis Live et cofondateur de la plateforme.

«Cela signifie un chiffre d’affaires de plus de 30 millions d’euros et un marché adressé de plus de 10 %», complète Olivier Armbruster, président de Voilà. Aujourd’hui, 31 personnes portent l’outil et des recrutements sont en cours pour étoffer l’équipe. Pour démarrer, 20 millions d’euros ont été investis à parts égales par Orange et Publicis sur le projet.

«Prêts pour le métaverse»

Accessible en marque blanche, l’outil s’adresse aussi bien aux agences événementielles, aux sociétés de production et aux lieux événementiels qu’aux PME et aux grands comptes tous secteurs pour leurs événements jusqu’à au moins 100 000 personnes. Son modèle économique repose sur deux volets, achat à l’unité ou système d’abonnement. Les clients payent ensuite à l’usage selon le nombre de personnes et de connexions enregistrées. Le ticket d’entrée est inférieur à 5000 euros.

La différence par rapport aux outils existants ? «Nous souhaitons arrêter de faire du digital le pendant du réel», explique François Bitouzet. Il s’agit «d’assumer les différences». Par exemple, l’outil ne propose pas de fonctionnalité dédiée au networking. En revanche, il permet d’immerger les participants, via par exemple un dispositif de surimpression pour le chat ou la possibilité d’utiliser un QR code pour scanner son écran et retrouver ses échanges sur son smartphone.

Autre fonctionnalité, permettre aux invités de manipuler des objets 3D directement sur l’image, pour du live shopping ou encore dans le cadre d’un lancement de produit, entre autres usages possibles. Grâce à son iframe [une balise HTML, ndlr], «il peut se déporter dans un univers tiers. On est même prêts pour le métaverse», explique le dirigeant. L’idée serait de proposer de voir des événements réels dans cet univers virtuel.

Son nom n’a pas été laissé au hasard. Il appartenait au portefeuille de marques d’Orange. «Dans Voilà, il y a l’idée de «montrer», et c’est l’un des mots français qui se comprend partout dans le monde», argumente François Bitouzet. L’outil a été testé en 2021 sur une quarantaine d’événements, comme la dernière édition de VivaTech, organisée par Publicis avec le groupe Les Echos. Un partenariat vient d’être signé avec le Palais des Festivals de Cannes pour son studio digital.

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